Par Le Figaro avec AFP
Publié
il y a 1 heure,
mis à jour à 11h22
Le ministre de la Science, de la Recherche et de la Technologie a affirmé que l’étudiante n’était pas exclue de son université.
Ce mercredi, le ministre iranien de la Science, de la Recherche et de la Technologie, Hossein Simaei, a affirmé que le comportement de la femme iranienne qui s’est déshabillée en public samedi devant une université de Téhéran est “immoral”. “Elle a enfreint les normes et son comportement n’était pas basé sur la charia (loi islamique, NDLR), il était immoral et contraire aux coutumes”a déclaré M. Simaei, en marge d’une réunion gouvernementale, ajoutant que l’étudiant n’avait pas “pas” a été exclue de son université.
La vidéo de la jeune femme en sous-vêtements, d’abord assise puis marchant lentement devant l’université Azad de Téhéran, est devenue virale le week-end dernier sur les réseaux sociaux. Les médias iraniens ont diffusé des images de la scène, brouillant la jeune fille. «Ceux qui ont republié ces images ont propagé la prostitution»a fustigé Hossein Simaei, estimant que ce geste n’était pas justifié « ni sur le plan moral, ni sur le plan religieux ».
« Troubles mentaux »
« Les motivations et les raisons du geste de cet étudiant font l’objet d’une enquête »» a déclaré samedi Amir Mahjoub, responsable des relations publiques de l’Université Azad. “La sécurité universitaire est intervenue et l’a remise au commissariat”a-t-il écrit sur le réseau social X bloqué en Iran, affirmant que l’étudiant était «sous forte pression et souffrait de troubles mentaux».
Dans un communiqué inhabituel, l’ambassade d’Iran en France a assuré que « cet étudiant souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles ». « Des signes de comportement anormal avaient déjà été constatés par son entourage »souligne le communiqué.
La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a démenti mercredi les informations selon lesquelles l’étudiant aurait été brutalement arrêté. L’organisation basée à l’étranger Amnesty International affirme que l’étudiant « s’est déshabillée pour protester contre l’application abusive du port obligatoire du voile par les agents de sécurité » de l’université. Depuis la création de la République islamique en 1979, la loi iranienne impose un code vestimentaire strict aux femmes, qui doivent porter un foulard et des vêtements amples dissimulant leurs formes.
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