A l’intérieur, ils tabassent les adolescents ciblés, habitués à s’asseoir à la même place dans le RER. Ces derniers ont été agressés à coups de hache, d’un couteau de type Opinel, de gaz lacrymogènes et d’une batte de baseball. Deux ont été grièvement blessés, les deux autres plus légèrement. Ils ont été transportés à l’hôpital pour y être soignés, selon une Source policière.
“Il n’y a pas eu de main coupée et aucun pronostic vital engagé”, a indiqué le parquet de Melun, relativisant les premières informations qui circulaient sur les faits et qui parlaient d’un crâne ouvert et d’une main coupée.
Les adolescents ont été blessés à la tête, au bras et à la main. L’un d’eux risque de perdre son petit doigt.
Le mobile de l’attaque n’est pas encore établi mais la possibilité d’un « match retour » lié à une précédente attaque entre groupes des villes de Roissy-en-Brie et d’Ozoir-la-Ferrière est privilégiée.
« Combat entre gangs »
“L’enquête est en cours”, a indiqué le parquet de Melun, ne souhaitant pas communiquer sur d’éventuelles interpellations. L’enquête a été ouverte pour tentative d’assassinat et confiée au commissariat de Torcy.
La bagarre a eu lieu alors que le train était à quai, de sorte que “ni le trafic du RER E ni celui de la gare ne sont impactés”, avait souligné dans la matinée la SNCF.
“Les faits sont probablement liés à une rixe entre bandes et non à un trafic de stupéfiants, sous réserve du résultat de l’enquête menée par le tribunal judiciaire de Melun”, ont indiqué dans un communiqué commun la préfecture de Seine-et-Marne et la police de Paris. quartier général.
« Le nombre de patrouilles sur la ligne RER E a été augmenté », ajoutent les mêmes sources. La préfecture de police de Paris est chargée de la sécurité des transports pour toute la région Ile-de-France.
Les attaques entre bandes rivales sont régulières en Seine-et-Marne, donnant lieu à des interventions de la police lors de rassemblements armés de dizaines d’adolescents et de jeunes hommes et à des violences dans des réunions, sans rapport avec le trafic de drogue.
Le phénomène est particulièrement présent en région Ile-de-France, qui a connu ces dernières années plusieurs décès de mineurs. Mi-octobre, Meissane, un adolescent de 16 ans, a été poignardé à mort à 900 mètres de son lycée d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).