En Alabama, des pancartes politiques interdites devant les maisons

En Alabama, des pancartes politiques interdites devant les maisons
En Alabama, des pancartes politiques interdites devant les maisons

Les pancartes électorales sont totalement interdites devant les maisons du quartier Alabama où réside un Québécois, une manière de préserver la paix sociale.

« Si vous êtes anti-Trump, ils pourraient venir détruire vos parterres de fleurs. C’est pour éviter la division», a déclaré Sylvie Desharnais Briscoe, 56 ans.

Dans un pays qui glorifie la liberté d’expression, ce type de réglementation est mal accueilli par certains Américains. Or, la Cour suprême des États-Unis a donné à plusieurs reprises raison aux associations de propriétaires qui interdisent les manifestations politiques, comme c’est le cas du Québécois qui habite le village d’Opelika.

“On dit dans le Sud que si on veut garder ses amis, il vaut mieux ne pas parler de religion ou de politique”, raconte celle qui vit aux Etats-Unis depuis 35 ans.

Toujours indécis

Originaire de la région de Québec, Sylvie Desharnais Briscoe s’est installée dans cet État farouchement républicain en 1989 pour se joindre à l’équipe de tennis de l’Université de West Alabama. Sa fille de 30 ans travaille désormais comme chanteuse pour le Cirque du Soleil.

Celle qui est aujourd’hui à la retraite après sa carrière de technologue cardiopulmonaire s’est récemment reconvertie au pickleball, en raison de blessures.

Elle et son mari, Rob Briscoe, reviennent d’un séjour de quatre ans en Floride, où ils ont remarqué des différences marquées dans les comportements politiques des habitants par rapport à leurs voisins de l’Alabama.

« En Floride, les gens étaient plus disposés à en parler », souligne-t-elle. Ils étaient fiers d’afficher leurs drapeaux Trump ou quelles que soient leurs couleurs.

Sylvie Desharnais Briscoe entend exercer son droit de vote, mais se dit encore indécise, se considérant « au milieu », entre les démocrates et les républicains.

Ses opinions divergent toujours de celles de son mari, un militaire qui regarde Fox News « tous les matins » et qui envisage de voter pour Donald Trump, même s’il « ne l’aime pas en tant que personne ».

“Beaucoup de gens n’aiment pas Trump, mais ils aiment les républicains d’Alabama”, déclare M.moi Desharnais Briscoe.

Expatrié en élection

  • Sylvie Desharnais Briscoe
  • 56 ans
  • Opélika
  • Technologue cardiopulmonaire

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