Chaque jour, pendant plusieurs mois, de modestes panaches de cendres se formaient au-dessus du sommet nord-ouest de ce volcan, lui-même constitué de deux bâtiments distincts et adjacents : le Laki-Laki, actuellement actif, et le Perempuan au sud-est, ou en indonésien. , « mari » et « femme » respectivement.
Ces derniers jours, la sismicité avait toutefois augmenté à l’intérieur du volcan et les panaches de cendres étaient un peu plus imposants. Et puis, il n’y a plus eu d’explosion dès le 1est novembre, signe sans doute d’un blocage superficiel empêchant la sortie du gazgaz. Toutes ces observations ont poussé le volcanologuesvolcanologues locaux à relever le niveau d’alerte à 4 à minuit dans la nuit du 3 au 4 novembre, accompagné d’une zone d’accès interdit avec un rayon du sommet du volcan étendu de 3,5 à 7 kilomètres.
Malheureusement, cette mesure était trop tardive, car au même moment, à 23h57 précisément, une puissante explosion formait un panache de cendres qui atteignait une altitude de 12,2 kilomètres, soit plus de 10 kilomètres de hauteur ! Des projections volcaniques de la taille d’un poing se sont abattues sur certains villages situés à plus de 4 kilomètres du cratère et au moins une coulée pyroclastique semble également s’être formée. Le bilan provisoire est important : au moins 10 victimes, de nombreuses maisons détruites, 5 villages évacués pour environ 10 000 habitants…
Maison en feu et retombées de projections volcaniques dans un village à plusieurs kilomètres du volcan !
Dégâts causés par l’activité dans la nuit du 3 au 4 novembre 2024.
Une éruption qui dure depuis plusieurs mois !
L’éruption de ce volcan a débuté le 23 décembre 2023, avec émissionsémissions de cendres assez importantes qui ont repoussé certains habitants d’eux-mêmes. Puis, à partir du 9 janvier, l’activité volcanique s’est intensifiée et 6 500 personnes ont été évacuées. De probables fontaines de lave, émissions de cendres, avalanches, courts nuages enflammés et, en plus de cette activité intense, une activité effusive ont commencé ce jour-là.
La lave a débordé du cratère sommital et a formé une coulée visqueuse vers l’est-nord-est qui, à un vitessevitesse moyenne de 10 m/h, atteint environ 4 km en quinze jours. Elle a encore progressé de 500 m début février, puis s’est arrêtée. De son côté, l’activité explosive est restée soutenue quelques jours après le 9 janvier. Elle a ensuite progressivement diminué pour devenir assez modeste et stable, même si parfois les chutes de cendres ont encore contraint certains aéroports locaux à fermer pendant quelques jours.
Il est actuellement impossible de savoir si cette activité intense va durer. Toutefois, les risques associés persisteront pendant un certain temps pour ces villages, car saisonsaison les pluies commencent à Flores et avec elles, des coulées de boue pourraient provoquer d’autres catastrophes.
