Par exemple, si le démocrate sort victorieux dans le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie et que le républicain gagne la Géorgie, l’Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord et un district de gauche au Nebraska.
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Le précédent de 1800
Jamais dans l’histoire américaine moderne, cela ne s’est produit.
Il faut remonter à l’élection présidentielle de 1800, qui opposait Thomas Jefferson (Parti républicain-démocrate) à John Adams (Parti fédéraliste), pour retrouver l’égalité du nombre d’électeurs.
Notamment, cette égalité ne concernait pas Adams mais les deux candidats démocrates-républicains, Thomas Jefferson et Aaron Burr, qui ont obtenu chacun 73 voix. L’élection est donc déclarée invalide et la Chambre des représentants doit les départager, élisant finalement Jefferson après… 36 tours de scrutin.
Cette situation complexe a conduit à l’adoption en 1804 du 12e amendement à la Constitution des États-Unis, qui complète l’article 2 et détaille la procédure en cas d’absence de majorité au collège électoral.
Concrètement, comment se déroulerait ce vote à la Chambre le 6 janvier 2025 ?
Un État = une voix
« Chaque État, quelle que soit sa population, a le droit de voter », déclare le Congressional Research Service.
Autrement dit, l’élection ne se fait pas par chaque représentant, mais par délégation majoritaire dans chaque État : le petit Idaho (républicain) dispose d’une voix avec ses deux représentants, tout comme l’immense Californie (démocrate) malgré ses 52 élus.
La fédération américaine compte 50 États, la nouvelle majorité à atteindre serait donc de 26 voix. Et les Républicains sont favoris pour conserver cette majorité qu’ils détiennent actuellement.
Il est facile d’imaginer à quel point un tel processus historique électrifierait un pays déjà à bout de nerfs, où des millions d’habitants sont convaincus que le vote ultra-serré est déjà entaché d’irrégularités.
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