Ville de pouvoir, la capitale américaine est au carrefour des tensions entre les 50 États de l’Union et le pouvoir central de l’État fédéral. À l’heure où se joue l’élection présidentielle entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, « Le Temps » s’est plongé dans le psychisme de ce lieu tantôt vénéré, tantôt détesté.
Publié le 1er novembre 2024 à 20h05 / Modifié le 2 novembre 2024 à 08h12.
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La capitale symbolise les maux du pays, tout en continuant d’incarner le lieu du pouvoir.
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De nombreux politiques critiquent la ville et son fonctionnement mais font tout pour y rester une fois élus.
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Rapport de DC, qui ne deviendra probablement jamais le 51e État américain
Élections présidentielles américaines
Analyses, reportages, sondages, « Le Temps » se mobilise pour couvrir toute l’actualité de la course à la Maison Blanche.
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A quelques jours d’une élection présidentielle américaine dont l’issue reste très incertaine, on s’intéresse beaucoup aux États charnières qui peuvent faire basculer l’élection dans un sens ou dans l’autre. Mais une ville est également sous le feu des projecteurs, pour les critiques incendiaires ou les éloges qu’elle reçoit : Washington. Organisé à la fin du XVIIIe siècle dans un style néoclassique par l’architecte français Pierre L’Enfant, il frappe d’emblée par son caractère monumental et dégage une double impression. D’un côté, il concentre ce qui fait la force de la première puissance mondiale : les institutions que l’on a vues dans de nombreux films, la Maison Blanche, le Congrès, le FBI et même le Département du Trésor devant lequel trône la statue. d’un Genevois, Albert Gallatin, secrétaire au Trésor de Thomas Jefferson. De l’autre, il symbolise les maux qui rongent l’Amérique.
Il n’est pas étonnant que les Américains entretiennent une relation amour-haine avec ce phénomène. S’ils sont peut-être sensibles au fait que la capitale est plus aérée et moins dense que New York, ils gardent en mémoire un événement traumatisant : l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par des militants encouragés par le président sortant, Donald Trump, qui a refusé de reconnaître sa défaite face au démocrate Joe Biden. Une attaque sans précédent contre le symbole même de la démocratie américaine. Depuis 2016, le candidat républicain avait su surfer sur la colère généralisée du peuple américain envers la capitale : il promettait de « drainer le marais ». Le milliardaire ne faisait pas référence au fait qu’une partie de la ville était en réalité construite sur une zone marécageuse, mais à la corruption et aux sommes astronomiques qui inondent la politique de la ville. Il n’était pas le seul. Le Texan Ted Cruz a beau siéger au Sénat, il a régulièrement dénoncé le « cartel de Washington ».
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