Élection présidentielle américaine | Ces groupes qui peuvent faire basculer le résultat

Qui pourrait déterminer le résultat du vote ? Républicains comme Démocrates ont courtisé des groupes démographiques grâce auxquels ils pourraient obtenir les clés de la Maison Blanche. Retour sur quelques temps forts de la campagne, au cours de laquelle cinq électorats ont été ciblés.


Publié à 1h28

Mis à jour à 6h00

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PHOTO ELIJAH NOUVELLES, ARCHIVES REUTERS

Manifestation en faveur du droit à l’avortement à Atlanta, en Géorgie, le 28 septembre.

Femmes

La question des droits reproductifs est particulièrement mobilisatrice pour le camp démocrate, et plus encore pour convaincre l’électorat féminin – qui vote déjà traditionnellement en plus grand nombre que l’électorat masculin. Un référendum sur l’avortement sera sur les bulletins de vote dans 10 États. « Un vote pour [Donald Trump] C’est un vote contre nous, contre notre santé, contre notre valeur », a dénoncé l’ancienne première dame Michelle Obama dans un discours en octobre sur l’accès aux soins de santé des femmes. Côté républicain, la gouverneure de l’Arkansas, Sarah Huckabee Sanders, a plutôt remis en question « l’humilité » de Kamala Harris car elle n’a jamais eu d’enfant biologique. Ces discours auront-ils une influence sur les femmes ?

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PHOTO HANNAH MCKAY, ARCHIVES REUTERS

Un partisan de Donald Trump a carrément le candidat républicain dans sa peau. À New York, le 27 octobre

Les hommes

Allons-nous assister à une guerre des sexes, avec des femmes soutenant davantage les démocrates, et des hommes choisissant les républicains ? Deux visions de la masculinité sont apparues s’affronter tout au long de la campagne. Chez les Républicains, des personnalités masculines connues dans différents domaines ont participé aux meetings de Donald Trump. Le multimilliardaire Elon Musk, issu du monde de la technologie, a fait don d’au moins 75 millions de dollars à un comité de soutien au républicain. L’ancien lutteur Hulk Hogan a défendu la « force » de Donald Trump, critiquant le vice-président pour le nombre de migrants à la frontière et l’inflation. Les démocrates, de leur côté, ont misé sur leur colistier Tim Walz, figure paternelle du Midwest pratique et ancien entraîneur football.

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PHOTO TANNEN MAURY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les étudiants s’inscrivent pour voter par anticipation à l’Université du Wisconsin le 22 octobre.

Jeunes

Quelque 8,3 millions d’Américains ont eu 18 ou 19 ans en 2024 et ont pu voter pour la première fois en 2024, selon les calculs de l’Université Tufts. Vont-ils voter en masse ? Les jeunes votent traditionnellement moins que leurs aînés, pour plusieurs raisons. Les deux campagnes ont tenté de courtiser les électeurs de la jeune génération, notamment sur les questions économiques. Après le débat du 10 septembre, la chanteuse Taylor Swift a révélé son soutien au candidat démocrate dans un message adressé à ses 284 millions d’abonnés sur Instagram. Le nombre d’internautes visitant le site pour s’inscrire aux élections a bondi après sa publication, mais cela se traduira-t-il par des votes formels ?

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PHOTO ASH PONDERS, ARCHIVE LE NEW YORK TIMES

À Phoenix, en Arizona, l’organisation Poder Latinx tente d’encourager les personnes d’origine hispanique ou latino-américaine à s’inscrire sur les listes électorales pour l’élection présidentielle. Le 27 septembre dernier

Les Latinos

Environ 63,3 millions de personnes d’ascendance hispanique ou latino vivent aux États-Unis. Mais ils sont loin de former un groupe homogène. Et les deux campagnes ont tenté de se présenter comme le meilleur choix pour ces personnes. Les Américains d’origine cubaine en Floride soutiennent Donald Trump à hauteur de 68 %, selon un sondage publié fin octobre par la Florida International University. Ses mises en garde contre la politique « communiste » de Kamala Harris pourraient également séduire les électeurs de certains régimes sud-américains. Mais les électeurs de Porto Rico seront-ils offensés par les propos du comédien Tony Hinchcliffe, qui a comparé l’endroit à une « île flottante de détritus » lors d’un rassemblement pro-Trump – au point de coûter des voix au parti ?

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PHOTO EVELYN HOCKSTEIN, ARCHIVES REUTERS

Des partisans démocrates lors d’un rassemblement électoral de Kamala Harris à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 27 octobre. Selon le Pew Research Center, 83 % des Afro-Américains soutiennent le camp démocrate.

Afro-Américains

Selon le Pew Research Center, 83 % des Afro-Américains soutiennent le camp démocrate. Mais les deux campagnes ont noté une tendance, chez certains hommes noirs, à abandonner le parti de Kamala Harris au profit de Donald Trump dans les intentions de vote. L’ancien président Barack Obama s’est adressé directement à eux dans un discours prononcé à Pittsburgh en octobre, évoquant leur éventuel malaise à l’idée de voter pour une femme à la présidence. Son discours n’a pas suscité que de l’enthousiasme : même du côté démocrate, des membres du milieu ont dénoncé une simplification des enjeux. L’acteur Wendell Pierce, connu pour son soutien aux démocrates, a dénoncé le discours sur X, affirmant qu’il faisait des hommes noirs des « boucs émissaires ».

 
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