En Bolivie, des partisans d’Evo Morales prennent des soldats en otages

En Bolivie, des partisans d’Evo Morales prennent des soldats en otages
En Bolivie, des partisans d’Evo Morales prennent des soldats en otages
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La police tire des gaz lacrymogènes pour disperser les partisans de l’ancien président Evo Morales, à Parotani, en Bolivie, le 1er novembre 2024. JUAN KARITA / AP

Des partisans de l’ancien président bolivien Evo Morales ont été pris en otage vendredi 1est novembre, un “la vingtaine” de soldats après s’être emparés d’une caserne dans la région de Chapare, au centre de la Bolivie, ont annoncé des sources militaires.

De la « groupes armés irréguliers » a repris une caserne, « prendre des soldats en otages » et saisissant « armes et munitions »ont indiqué les forces armées dans un communiqué. Une Source de la défense a déclaré à l’Agence -Presse (AFP), sous couvert d’anonymat, qu’un “la vingtaine” des soldats avaient été pris en otages.

Dans une vidéo diffusée par la presse bolivienne confirmée par cette Source, on voit seize militaires entourés de paysans brandissant des bâtons. « Le régiment du Cacique Maraza a été pris par des groupes de Tipnis, ils nous ont coupé l’eau et l’électricité, ils nous ont pris en otage »dit un soldat dans la vidéo.

« Persécution judiciaire »

Les Tipnis sont connus comme les territoires indigènes du Chapare, où Evo Morales possède sa base politique la plus solide. Depuis le 14 octobre, ses partisans bloquent les principales routes du pays pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une « persécution judiciaire » contre lui.

L’ancien président (2006-2019) est visé par une enquête pour le viol présumé d’une adolescente, alors qu’il était à la tête du pays. Il nie les faits, tandis que ses avocats affirment que le dossier a déjà été examiné et classé en 2020. Le parquet de Tarija (sud) avait ordonné son arrestation en septembre, mais le mandat d’arrêt a été annulé après un recours judiciaire en faveur du ancien président.

Aujourd’hui, ses partisans réclament également la démission du président Luis Arce, incapable, selon eux, de gérer la crise économique provoquée par une pénurie de devises étrangères.

Cet ancien allié, président depuis novembre 2020, est désormais un rival du parti au pouvoir, après avoir été son allié, en vue de la candidature de ce dernier à l’élection présidentielle de 2025. Malgré un jugement le disqualifiant, M. Morales, 65 ans, souhaite se présenter aux élections.

Des barrages routiers

M. Arce a demandé mercredi « la levée immédiate de tous les points de blocage »menacer d’une intervention des forces armées pour mettre un terme à «des mesures de pression qui étranglent» le pays.

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« S’il amène l’armée, nous sommes prêts à nous battre. Nous continuerons jusqu’à sa démission”a assuré à l’AFP Carlos Flores, un agronome de 45 ans parmi les manifestants bloquant une route non loin de Cochabamba (centre).

Depuis le début des blocages, des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont fait au moins 70 blessés, dont 61 policiers et 9 civils, selon un dernier bilan des autorités.

Les partisans de M. Morales maintiennent encore une vingtaine de points de blocage dans le pays, la plupart dans l’État de Cochabamba, fief de M. Morales, un ancien cultivateur de coca dont les partisans sont majoritairement des agriculteurs indigènes.

Ces blocages routiers ont exacerbé les pénuries de carburant et entraîné de longues files de véhicules dans les villes. Les prix des produits de base ont également grimpé en flèche sur les marchés.

M. Arce a estimé mercredi l’impact de ces blocages. “à plus de 1,7 milliard de dollars, avec des conséquences terribles pour les familles, étouffant l’économie, empêchant un approvisionnement normal en carburant, augmentant les prix des denrées alimentaires.”

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Le Monde avec l’AFP

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