(New Delhi) La capitale indienne, New Delhi, a été plongée vendredi dans un smog toxique, la pollution de l’air s’étant aggravée à cause des feux d’artifice marquant la fête hindoue de Diwali, malgré une interdiction largement bafouée.
La célèbre India Gate, monument aux morts de New Delhi érigé par les autorités coloniales, est enveloppée par ce nuage de pollution, a constaté un photographe de l’AFP.
Les niveaux de particules fines – des microparticules cancérigènes connues sous le nom de polluants PM2,5 qui pénètrent dans le sang par les poumons – ont atteint 345 microgrammes par mètre cube peu avant l’aube vendredi, selon la société spécialisée suisse IQAir. dans la surveillance de la qualité de l’air, qui a qualifié la pollution de « dangereuse ».
Ce niveau représente plus de 20 fois le seuil maximal de pollution journalier recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, de 15 microgrammes de PM2,5 par mètre cube.
Chaque année, les 30 millions d’habitants de New Delhi connaissent des pics de pollution pendant la saison hivernale.
Ce nuage de pollution est dû essentiellement au brûlage des chaumes par les agriculteurs souhaitant détruire les résidus de récolte dans les champs pour préparer la saison suivante, mais aussi aux usines et au trafic routier.
La qualité de l’air s’est encore détériorée vendredi avec l’allumage de pétards et de feux d’artifice pour accompagner les célébrations de Diwali, un événement majeur de la culture hindoue qui célèbre le triomphe de la lumière sur l’obscurité.
New Delhi a ordonné à la mi-octobre une « interdiction totale » de la fabrication, du stockage, de la vente et de l’utilisation de feux d’artifice afin de réduire la pollution de l’air.
Cette mesure, qui court jusqu’à la fin de l’année, est la plus sévère d’une série de restrictions visant l’usage des pétards, extrêmement populaires en Inde.
La police municipale avait saisi près de deux tonnes de feux d’artifice avant les célébrations, mais ils restaient facilement disponibles à la vente dans les États voisins.
Les forces de l’ordre sont souvent réticentes à agir contre les contrevenants, compte tenu de la dimension religieuse de ces feux d’artifice et pétards pour Diwali.