un prince accusé de complot contre l’État

un prince accusé de complot contre l’État
un prince accusé de complot contre l’État

Derrière elle, Henri XIII, dit prince Reuss, accusé d’être le principal instigateur de la tentative de coup d’État, portait un blazer sombre et affichait un air décontracté.

Les défenseurs de ce dernier ont rejeté les faits qui lui sont reprochés ainsi que le portrait médiatique qui présentait leur client « comme le grand monstre ».

« Mais nous allons rectifier cela. Ce n’est pas un leader, ni un leader. Et il n’est pas non plus membre d’un groupe terroriste. C’est tout», a déclaré son avocat Roman von Alvensleben en marge du procès qui a débuté tardivement en raison de plusieurs demandes de la défense.

Pas des « imbéciles inoffensifs »

Les suspects sont jugés pour « participation à un groupe terroriste » qui s’était « fixé pour objectif d’éliminer l’ordre de l’État par la force » et pour « préparation d’un acte de haute trahison ».

Il s’agit de la principale procédure contre ce réseau dont le démantèlement avait mis en lumière les sources de la menace complotiste et antisystème en Allemagne.

Il ne s’agit pas de “fous inoffensifs, mais plutôt de dangereux suspects terroristes”, qui préparaient “un coup d’Etat violent”, poussés “par la haine de notre démocratie”, a jugé la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser dans un communiqué mardi.

Selon l’acte d’accusation, le petit groupe envisageait d’installer temporairement l’aristocrate et homme d’affaires de 72 ans à la tête du pays.

Un ancien lieutenant-colonel de l’armée allemande, Rüdiger von Pescatore, 70 ans, commandant d’un bataillon de parachutistes dans les années 1990, fait également partie des accusés, aux côtés d’un ancien colonel de l’armée, d’un ancien soldat des forces spéciales du KSK et d’un ex-policier. .

Tous sont notamment influencés par l’idéologie des « Reichsbürger » (citoyens du Reich, ndlr), un mouvement hétérogène qui dénie toute légitimité à la République fédérale d’Allemagne.

Selon l’accusation, les accusés affirment que l’Allemagne est dominée par une « secte conspiratrice d’élites pédophiles ».

Une idéologie qui n’est pas sans rappeler également le mouvement conspirationniste QAnon venu des États-Unis.

Ingérence de Moscou ?

Selon le parquet, la Russe Vitalia B., compagne de M. Reuss et poursuivie pour sa part par la justice pour avoir soutenu le groupe, l’aurait “mis en contact (…) avec le consulat général de Russie à Leipzig et l’accompagnée”. là-bas en juin 2022. »

Il a cherché à s’assurer le soutien des autorités russes, même si au moment du démantèlement de la cellule, le Kremlin avait – comme à son habitude – nié toute ingérence.

Le réseau s’était donné les moyens de ses ambitions, avec « environ 500 000 euros » disponibles, ainsi qu’un « arsenal d’environ 380 armes à feu, près de 350 armes blanches ainsi que 500 autres armes et au moins 148 000 munitions », selon les enquêteurs.

“Il était clair pour les membres (du petit groupe, ndlr) que le rachat en préparation entraînerait la mort de personnes”, ont-ils estimé.

Ces dernières années, les autorités allemandes ont classé la violence d’extrême droite comme la première menace à l’ordre public, devant le risque djihadiste.

 
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