Ce type de char a pu être observé pour la première fois lors de l’attaque de la ville de Krasnohorivka, dans la région de Donetsk, en avril 2024. Recouvert de plaques de tôle qui forment une véritable coque métallique, ce « char tortue » apparaît très solide et très efficace pour voyager en première ligne. Selon le site The War Zone, l’un des modèles serait également équipé d’un brouilleur anti-drone sur son toit, grâce à huit antennes.
Equipés d’une charrue anti-mines, ces véhicules n’ont aucune difficulté à se frayer un chemin à travers les champs de mines et à ouvrir la voie aux autres véhicules blindés. Alors que le bras de fer entre Moscou et Kiev se poursuit, l’acheminement de troupes sur le territoire ukrainien reste un point essentiel pour l’avancée des forces russes en Ukraine. Cependant, la coque en acier qui les protège réduit considérablement le champ de vision des occupants du char, ainsi que sa portée de tir ou encore sa mobilité.
Bien qu’au début les experts se soient moqués de cette étrange innovation, la qualifiant d’« armure de soutien émotionnel », comme nous le lisons dans The Economist, cette couche de protection supplémentaire s’est finalement avérée efficace. “Je sais que les gens en rient, mais je ne pense pas que ce soit une adaptation folle. Les Russes s’adaptent aux conditions particulières du champ de bataille dans lequel l’Ukraine dispose de beaucoup de FPV, mais pas assez d’ATGM, de mines antichar et d’artillerie. Il est donc logique de sacrifier l’observation et la capacité de faire pivoter la tourelle sur un char par peloton, ce qui peut brouiller plusieurs fréquences FPV à la fois. La priorité est d’amener les groupes d’assaut d’infanterie à travers des champs ouverts vers des bâtiments ou des positions défensives.», déclare Rob Lee, analyste au Foreign Policy Research Institute de Philadelphie.
