les fantômes d’une dictature violente et répressive

les fantômes d’une dictature violente et répressive
les fantômes d’une dictature violente et répressive

Par Hassan Alaoui

La scène furieuse et théâtrale pour le drapeau que nous a offert il y a quelques jours le président tunisien Kais-Saied n’est pas seulement étonnante. Elle est dramatique. En effet, le drapeau national de la Tunisie est plus qu’un symbole qui mérite le respect et l’amour, mais qui appartient au peuple tunisien qui l’a farouchement défendu. Pourtant, le président tunisien, âgé de 66 ans, qui croyait s’en faire le héraut et ostensiblement le seul « propriétaire » avec une violence inouïe allant jusqu’à l’hystérie, n’a pas pour autant le monopole d’un drapeau que ses prédécesseurs avaient défendu avec ferveur. sans haine.

Rien n’est moins convaincant que ce spectacle ridicule, qui confine à la comédie et à l’indignation. Cette fureur délibérément affichée par le président lui-même à travers les réseaux sociaux ne manque pas, quelque part, de nous interpeller, nous les Marocains qui sommes attaqués par le gouvernement algérien à cause de notre drapeau, je veux dire de notre carte géographique. Lécher ” Saïed » défend bec et ongles l’emblème de son cher pays, et bien sûr, ce faisant, s’aligne sur les positions algériennes à l’égard de nos symboles. Président pote, il n’a cessé de montrer à qui veut le voir et l’entendre son hostilité irascible à l’égard du Royaume du Maroc.

Lors de son arrivée au pouvoir en décembre 2019, le « professeur de droit constitutionnel » incarné, s’est empressé de dire, le changement et l’espoir démocratique. On ne pensait pas bien dire, en effet, car il représentait la relève, pas celle qu’a connue le pays après le départ en 2011 de Zine al-Abidine Benali, encore moins celle d’Habib Bourguiba, mais c’est à disons – disons une transition en douceur, a priori enchanteur. Il n’a fallu que quelques mois avant que Kais Saied ne provoque un « Coup d’État bonapartiste » contre lui-même, son propre pouvoir et les institutions démocratiques établies depuis la Libération de la Tunisie en… 1956 !

Ce dictateur de mauvaise qualité a violé les lois démocratiques et bafoué tout un héritage politique dont le peuple tunisien pouvait, à juste titre, être fier. Non content d’être devenu le fossoyeur d’un idéal collectif, il s’est forgé un triste destin de petit César, violateur des libertés, enterrant le Parlement, bâillonnant -, emprisonnant les représentants de la société civile et, pour couronner le tout, de de – convoquant des représentants de l’Union européenne et des États-Unis pour leur demander des excuses parce qu’ils avaient exprimé leurs inquiétudes face à son comportement insondable et macabre envers son propre peuple.

Le rêve de reconquérir la liberté et de redécouvrir ce que feu Habib Bourguiba avait établi comme un modèle qui suscitait l’admiration, voire la fascination, est désormais jeté dans le gouffre et dans une médiocrité rampante. Sans doute, en effet, il n’est pas permis de critiquer l’arbitraire scandaleux que Kais Essaied a instauré comme gouvernance, mais la violation de la démocratie tunisienne, la volonté de l’étouffer délibérément avec en prime l’insoutenable hostilité affichée à l’égard du Maroc, l’alignement dans l’affaire du Sahara avec les positions algériennes ne peut manquer de nous alerter sur cette dérive dictatoriale d’un faux Néron, en train de ruiner son pays, de le livrer aux mains des indépendants algériens.

La gestion des affaires du pays est en ruine, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ne nous annoncent plus la chute lamentable d’une dictature réduite au statut de satellite du régime militaire d’Alger, qui prend plaisir de répéter sans cesse qu’il joue le rôle de sauveur et de bailleur de la dictature avec des sommes dérisoires de 100 millions de dollars…M. Kaïs Saied a donc poussé la soumission insolente envers les caporaux d’Alger jusqu’à recevoir en grande pompe la rétribution Ben Battouche…

Sonia Dahmani, avec tout son courage, Saadia Mosbah, Mehdi Zagrouba et des centaines d’autres citoyens tunisiens pour ne citer que ces derniers – figures emblématiques du mouvement de défense des libertés et de la démocratie – sont sous l’assaut d’une loi féroce et systémique. répression instaurée par un président dégénéré, qui préfère malheureusement mettre fin violemment au rêve de jeunesse et instaurer un régime de torture, de disparitions et de répression. Sans oublier les violentes campagnes de racisme contre les citoyens subsahariens lancées de sa propre initiative, terrorisant les immigrés, les poussant dans l’inconnu des déserts avec une violence sans précédent et indigne qui ferait retourner Bourguiba et tous les Tunisiens de bon sens dans leurs tombes… En vérité , derrière ce masque de fer de Kais Saied, se cache mais surgit aussi le pire visage d’un dictateur de mauvaise qualité, une sorte d’Albinos qui, à l’écoute de ses logomachies, incarne une dimension pathologique cruelle. L’agressivité de l’État tunisien, notamment à l’égard des femmes, symbole d’émancipation et de liberté, n’est que le signe à la fois de la décadence d’un pouvoir et d’un président fantoche…

 
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