Les divisions dans le camp présidentiel illustrent l’absence de ligne idéologique

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The deputy Ensemble pour la République Gérald Darmanin and the president of the Ensemble pour la République group, Gabriel Attal, who is writing his speech. Paris, on October 1, 2024 JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

« Vous réalisez. Nous sommes encore plus à droite que le gouvernement ! » Le 18 septembre, Antoine Armand n’avait pas encore été nommé ministre de l’Économie lorsqu’il rencontrait, dans les couloirs de l’Assemblée nationale à moitié déserte, son collègue Sacha Houlié, un ancien macroniste déçu par la dérive à droite du mouvement. Celui qui est encore député Renaissance de Haute-Savoie et jeune président de la commission des affaires économiques, lui confie son désarroi : son groupe parlementaire, Ensemble pour la République (EPR), tempête contre les hausses d’impôts promises par le nouveau premier ministre. de la droite, Michel Barnier, pour combler un déficit public abyssal.

Pour Antoine Armand comme pour l’aile gauche de la Macronie, la « justice fiscale » défendue par l’ancien commissaire européen (fiscalité temporaire des plus riches et des grandes entreprises) ne contredit guère l’esprit d’un macronisme historiquement pourfendeur de rentes. Mais cette fiscalité contrecarre la baisse continue des impôts depuis 2017 et offense les élus de droite qui crient à un retour aux années François Hollande, marquées par le ras-le-bol fiscal. « L’Histoire retiendra que c’est un gouvernement de droite qui repousse la France dans la folie fiscale »Enragé, vendredi 18 octobre, Charles Sitzenstuhl, élu (Renaissance) du Bas-Rhin lors des débats en commission.

Un pied dans la coalition gouvernementale, un pied en dehors, le camp présidentiel cherche son ancrage idéologique dans un apparent désordre. Les fractures au sein du groupe, réuni hier autour de la personnalité d’Emmanuel Macron, se révèlent sur les questions fiscales comme sur les sujets souverains. La promesse d’une nouvelle loi sur l’immigration, portée par le très à droite ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, empoisonne l’atmosphère.

« Différentes origines politiques et idéologiques »

L’aile gauche de la Macronie, comme Roland Lescure, député des Français de l’étranger et ancien ministre de l’Industrie, ou Marc Ferracci, son successeur à Bercy, exprime ses doutes sur cette initiative qui ravive le mauvais souvenir du projet de loi immigration voté avec les voix de le Rassemblement national (RN) en décembre 2023. Sur France Inter, le 14 octobre, Gabriel Attal, désormais député (Renaissance) des Hauts-de-Seine et président du groupe EPR à l’Assemblée, interroge le « sens » de cette nouvelle loi promue par un ministre qui avait déclaré quelques jours plus tôt : « L’immigration n’est pas une opportunité. »

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