Sarah Knafo «indique que 800 millions d’euros sont donnés par la France chaque année à l’Algérie, alors qu’il s’agirait de 800 millions sur une période de cinq ans selon la plainte», détaille le parquet, qui conclut qu’il «Il s’agit donc davantage d’informations insuffisamment vérifiées et assez imprécises que d’informations volontairement trompeuses.».
Le 27 septembre, le parquet a classé la plainte déposée deux jours plus tôt, « au motif que l’infraction n’est pas caractérisée», a précisé le parquet, sollicité par l’AFP.
Alger a critiqué Sarah Knafo, représentante du parti d’extrême droite Reconquête ! d’Eric Zemmour. au Parlement européen, ses déclarations sur la radio RMC le 20 septembre.
«Savez-vous par exemple que nous accordons 800 millions d’euros à l’Algérie en aide publique au développement ? ?», a-t-elle déclaré. Elle l’a ensuite repris sur X.
Le procureur de la République rappelle que le délit de «diffuser de fausses nouvelles» « nécessite de caractériser deux éléments», à savoir «jele caractère trompeur de l’information, mais aussi le fait de provoquer ou risquer de provoquer un trouble à l’ordre publice.»
Sur le premier point, « la mauvaise foi ne se présume pas comme en matière de diffamation, et ne peut être retenue même lorsque l’information n’a pas été insuffisamment vérifiée ».
Sur le deuxième point, le parquet a estimé que le message de cet élu, “également diffusé dans le cadre d’un débat public sur l’aide au développement des pays étrangers au regard du déficit budgétaire national alors que la loi de finances sera prochainement examinée”, avait “évidemment» pas provoqué «de désordre, de panique, d’émotion collective et de consternation».
Par Le360 Afrique (avec AFP)
10/03/2024 à 15h30