Bruno Retailleau ordonne des « vols groupés » pour « renvoyer les étrangers en situation irrégulière » vers le Congo – Libération

Bruno Retailleau ordonne des « vols groupés » pour « renvoyer les étrangers en situation irrégulière » vers le Congo – Libération
Bruno Retailleau ordonne des « vols groupés » pour « renvoyer les étrangers en situation irrégulière » vers le Congo – Libération

En poste depuis un peu plus d’une semaine et il commande déjà ses premiers charters. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir donné «l’instruction» au préfet de Mayotte »organiser des vols groupés pour pouvoir rentrer étrangers illégaux en République Démocratique du Congo » (RDC). Une déclaration faite en réponse à une question du député RN Anchya Bamana, à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.

L’entourage du ministre de l’Intérieur a ensuite précisé que quatre vols groupés – plusieurs personnes mises par la préfecture dans un avion régulier pour être expulsés – avaient été organisés depuis février et qu’il y avait eu “au moins trois prévus pour le seul mois d’octobre pour vider partiellement le centre de rétention administrative» (CRA) de Mayotte, située sur Petite-Terre. La coopération avec la RDC est “excellent”adds Bruno Retailleau’s entourage.

Puis interrogé par la commission des lois, mercredi en fin de journée, le locataire de Beauvau a également « a confirmé la création d’un CRA à Mayotte » ainsi que l’envoi « de deux brigades de gendarmerie ». En outre, “nous confirmerons les 1150 gendarmes [et] policiersauxquels s’ajoutent les quatre escadrons de gendarmerie et les 300 gendarmes spécialisés dans le maintien de l’ordre.a déclaré l’ancien patron des sénateurs LR, selon Outre-Mer la 1ère.

Le centre de rétention administrative déjà existant dans l’archipel a une capacité d’accueil de 136 places et concentre à lui seul la plus forte activité de tous les CRA français, avec 28 180 personnes passées entre ses murs en 2023, sur un total national de 46 955, selon le dernier rapport de la Cimade. .

« Je connais la situation à Mayotte et, croyez-moi, j’y serai très attentif »a promis Bruno Retailleau. «La question du droit foncieril faut bien sûr le demander. Évidemment, un Congrès aux trois cinquièmes, c’est compliqué, mais je n’ai pas changé d’avis. J’y suis favorable. Dans le cas de Mayotte, c’est vraiment totalement justifié.»

Bruno Retailleau a également annoncé « accords de sécurité bilatéraux avec des pays » de la zone des Grands Lacs africains (RDC, Burundi, Rwanda, Tanzanie) pour “arrêter le flux”. Alors que le député Anchya Bamana a appelé à la mobilisation de la Marine nationale pour contrôler les frontières de Mayotte, le ministre de l’Intérieur a affirmé que le “rideau de fer” imaginé par Gérald Darmanin en début d’année, aux contours obscurs, serait “évalué”.

Blocage des routes principales

Depuis la fin des années 2010, des centaines de migrants venus des Grands Lacs africains, notamment de la République démocratique du Congo, rentrent illégalement chaque année à Mayotte après un voyage en « kwassa » (bateau) depuis les côtes de l’Afrique de l’Est, depuis Madagascar ou les Comores voisines.

L’année dernière, l’installation de ces migrants dans un campement de fortune à proximité d’un stade à Mamoudzou, la capitale de Mayotte, avait provoqué des tensions avec les habitants qui ont culminé en janvier, avec le blocage des grands axes routiers de l’île principale par des collectifs réclamant leur expulsion. .

Près de la moitié des habitants n’ont pas la nationalité française à Mayotte, où la population au 1er janvier était estimée à 321 000 personnes par l’Institut national de la statistique (Insee).

 
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