Votes nationaux pour une aide partielle

Votes nationaux pour une aide partielle
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Une courte majorité de National propose de verser une partie de l’argent de l’aide à l’UNWRA.

Photo d’Ahmed Abu Hameeda sur Unsplash

La commission des Affaires extérieures du Conseil national devait se prononcer ce mardi sur le déblocage des 20 millions de francs promis à l’organisation onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens, l’UNWRA. Finalement, elle a décidé de faire un pas dans cette direction. Elle propose au Conseil fédéral de débloquer une partie de la somme, sans préciser quel montant, mais à condition que l’utilisation de cet argent soit strictement humanitaire.

La décision a été prise par 13 voix contre 11, ce qui montre une fois de plus à quel point ce sujet divise au Parlement. Cependant, la même commission a voté par 12 voix contre 9 avec 1 abstention une motion qui demande à l’avenir de ne plus passer par l’UNWRA pour l’aide d’urgence sur place. Le conseiller national Nicolas Walder (V/GE) a dénoncé dans un communiqué « deux propositions complètement contradictoires : les partis bourgeois gagnent du temps et empêchent une prise de décision rapide ».

Sa collègue Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) est également déçue : « L’UNRWA est indispensable dans la bande de . Au vu de la situation catastrophique sur le terrain, il est scandaleux que seule une partie de la somme prévue soit versée à l’UNRWA.

Les 20 millions de discorde

La querelle a commencé en décembre dernier. Lors de la discussion sur le budget 2024, un élu appenzellois de l’UDC, David Zuberbhüler, membre du groupe d’amitié -Israël, a soumis une proposition individuelle visant à rayer le montant de 20 millions de francs qui figurait dans le budget du Département fédéral des affaires étrangères. .

L’UNWRA trop proche du

Ce montant était destiné et promis à l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens. Il aurait dû être adopté sans incident, mais l’UDC élue a réussi à en faire une question de politique interne au lendemain du massacre du 7 octobre en Israël. La Suisse a évidemment condamné cet acte terroriste et le Parlement a également voté l’interdiction définitive du Hamas de près ou de loin.

Mais David Zuberbhüler a trouvé une oreille attentive auprès de certains élus d’autres partis bourgeois, le PLR ​​et Le Centre. Chacun d’eux comprend des membres du groupe d’amitié Suisse-Israël. L’UNWRA a été dénoncée comme étant trop proche du Hamas et la Suisse n’avait aucune activité dans le financement du terrorisme.

Les accusations d’Israël

Cela n’a pas arrangé les affaires d’Ignazio Cassis pour qui cette somme était promise. Finalement, en décembre, les élus du Centre ont changé d’avis pour maintenir la somme de 20 millions, tout en assortissant son versement de conditions d’encadrement.

Les choses auraient pu s’arrêter là, mais en janvier, les autorités israéliennes ont dénoncé publiquement l’implication de 12 membres de l’UNWRA dans les massacres du 7 octobre. Douze personnes, sur les quelque 30 000 qui travaillent pour l’organisation, ce n’est pas beaucoup. Mais cela a suffi à la Suisse pour bloquer les 20 millions, comme d’autres pays, notamment les Etats-Unis et l’Allemagne.

Les États-Unis bloquent toujours

La semaine dernière, l’ONU a publié le rapport indépendant de l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Il n’a apporté aucune preuve convaincante de la participation de l’UNWRA aux attentats du 7 octobre. Mais la méfiance reste forte. Les États-Unis ne veulent toujours pas revenir sur leur décision de bloquer leur aide. En revanche, l’Allemagne a décidé de payer à nouveau sa contribution.

Depuis, en Suisse, de nombreux appels au Conseil fédéral ont été lancés par des ONG, les Verts, le Parti socialiste et des personnalités comme les anciennes conseillères fédérales Micheline Calmy-Rey ou Ruth Dreifuss.

Amnesty satisfaite mais prudente

L’organisation Amnesty International a déposé lundi une pétition rassemblant 45 000 signatures pour que l’argent soit versé à l’UNWRA. Ce mardi, elle s’est déclarée satisfaite des recommandations de la commission du Conseil national : « Alors que plus de deux millions de personnes sont menacées par la faim et la guerre dans la bande de Gaza, la commission a pris la bonne décision en acceptant de payer au moins une partie de l’aide. à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens», déclare Patrick Walder d’Amnesty International Suisse.

“Par cette décision, la Suisse ne suit donc pas les exigences du gouvernement israélien et ses accusations diffamatoires contre l’agence humanitaire de l’ONU, note Amnesty, mais respecte – même si avec hésitation – ses obligations humanitaires”.

Le Conseil fédéral divisé

La décision finale appartient toutefois au Conseil fédéral. Nous ne savons pas quand. Selon les du journal « Le Temps », il semblerait que les deux socialistes et le président (Elisabeth Baume-Schneider, Beat Jans et Viola Amherd) soient favorables au versement de l’argent. Les deux UDC et le responsable des finances du PLR (Albert Rösti, Guy Parmelin et Karin Keller-Sutter) sont contre.

Au milieu, Ignazio Cassis devrait donc trancher. Il n’est pas tenu de suivre la recommandation du Conseil national. D’autant que la commission sœur des Etats n’a pas encore pris de décision.

 
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