L’administration américaine du président Joe Biden envisagerait de former une force de maintien de la paix à Gaza une fois la guerre terminée, selon les informations du quotidien britannique The Financial Times. Le Maroc devrait faire partie de cette force, toujours selon les médias britanniques.
Suite à la guerre menée par Israël en territoire palestinien, une force de maintien de la paix, à l’image de celles de l’ONU où le Maroc intervient déjà dans le cadre des Casques bleus, devrait être constituée à l’initiative des Etats-Unis, selon le quotidien britannique qui affirme que l’administration Biden fait pression pour la création de cette force de paix.
La même Source affirme que les États-Unis souhaitent une force composée entièrement de pays arabes, et que l’Égypte, les Émirats arabes unis et le Maroc étudient cette possibilité. L’idée de cette mission de paix servirait à assurer une transition jusqu’à ce que les Palestiniens eux-mêmes constituent un appareil de sécurité dans la bande de Gaza.
Les pays arabes qui disent étudier cette option souhaitent en échange que les Etats-Unis reconnaissent enfin l’Etat palestinien comme un pays à part entière et indépendant. Selon le quotidien britannique, l’administration Biden ne souhaiterait pas intervenir militairement sur le terrain mais souhaiterait que tout effort soit dirigé par les États-Unis.
Ainsi, poursuit le Financial Times, le secrétaire d’État américain Antony Blinken aurait discuté avec les pays arabes de la région du rôle qu’ils pourraient avoir après la guerre, et ils auraient indiqué leur volonté de jouer un rôle constructif. lorsque les conditions le permettent.
“Trois Etats arabes ont eu des premières discussions, à savoir l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Maroc, mais ils aimeraient d’abord que les Etats-Unis reconnaissent un Etat palestinien”indique à ce propos la publication britannique.
Les Etats arabes ne sont pas en reste dans leurs revendications. Ils estiment qu’il est nécessaire que les États-Unis et les autres pays occidentaux fassent pression sur Israël pour qu’il prenne « mesures irréversibles » en faveur d’une solution à deux États comme la communauté internationale le souhaite depuis des années sans aucune pression sur Israël.
Les pays arabes ajoutent que la bande de Gaza devrait être administrée par les dirigeants palestiniens “réformé” qui gouvernerait la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée et Al-Quds-Est.
Toutefois, certains pays arabes auraient rejeté l’idée, comme l’Arabie Saoudite, car ils ne voulaient pas être perçus comme « complices d’Israël » ou être contraint d’intervenir après une éventuelle insurrection du Hamas.
Cette initiative menée par les États-Unis risque de ne pas voir le jour ou d’avoir du mal à s’implanter étant donné que le gouvernement d’extrême droite dirigé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a jamais accepté l’Autorité palestinienne alors même que la communauté internationale la reconnaît.
