Dans la paisible région de Sfax, l’existence des migrants subsahariens qui survivent parmi les oliviers est constamment menacée par les interventions de la garde nationale. Les tensions avec la population locale et l’insécurité permanente sont deux défis majeurs pour ces malheureux qui tentent simplement de survivre.
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Camps de migrants : sous les oliviers, survie
Au cœur de la Tunisie, la région de Sfax est réputée pour ses oliveraies luxuriantes qui semblent idylliques à première vue. Pourtant, cachées parmi ces arbres, des centaines de vies humaines survivent dans des conditions épouvantables. Les migrants subsahariens cherchant refuge contre la persécution et la pauvreté trouvent un abri temporaire dans des camps de fortune.
A El Hamra, le tableau est poignant. Suite au démantèlement de leurs camps par la Garde nationale, des centaines de migrants ont été contraints de retourner vers ces oliviers. Sous prétexte de prétendus dégâts sur les propriétés agricoles, les autorités ont évacué ces personnes vulnérables, ravivant les tensions avec la population locale.
Cohabitation tendue avec les riverains
Pour ces migrants, la relation avec la population locale est de plus en plus tendue. Les accusations de vol et de vandalisme sont fréquentes, mettant en danger leur sécurité et leur survie. L’histoire de Richard, migrant camerounais, décrit bien leur sentiment d’insécurité : groupes surgissant de nulle part, machettes et incidents avec la police sont leur quotidien.
De l’autre côté du miroir, les habitants vivent dans une insécurité croissante. Houda Slimene, agricultrice, raconte comment cette situation l’a affectée : intrusions nocturnes, demandes incessantes de nourriture et vols d’objets essentiels à son travail sont le lot de cette agricultrice qui ne demande rien de plus que de vivre en paix.
Rêves d’un avenir meilleur
Dans cet environnement hostile, l’espoir persiste néanmoins chez ces migrants. Que ce soit pour Diallo, un jeune Guinéen de 25 ans, qui rêve de traverser la Méditerranée après avoir été plusieurs fois repoussé par les autorités ou pour Salvador, un Camerounais qui refuse de se laisser abattre malgré de nombreuses expulsions.
Quel avenir pour ces migrants en détresse ?
Il est indéniable que la situation des migrants en Tunisie est devenue critique. Des milliers de vies sont en jeu et une question se pose : comment améliorer l’existence de ces êtres humains qui ne recherchent que la sécurité et une chance de survivre ?
Il s’agit d’un problème complexe qui nécessite une solution durable incluant à la fois le respect des droits de l’homme, la coopération avec les communautés locales et une approche humanitaire de la migration. Mais avec environ 20 000 migrants vivant dans des camps depuis des mois, combien de temps encore cette situation intenable peut-elle perdurer ?
