Manifestations pro-palestiniennes | Une centaine de personnes arrêtées dans une université de Boston

(Boston) Une centaine de personnes considérées comme des manifestants pro-palestiniens ont été arrêtées samedi matin dans une université de Boston et leur camp « illégal » évacué par des policiers en tenue anti-émeute, dernier épisode d’un mouvement qui se généralise à travers le pays. Campus américains.


Publié à 10h35

Mis à jour à 11h51

Joseph Prezioso

Agence -Presse

Parti il ​​y a dix jours de l’université Columbia de New York, ce nouvel épisode de la vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre menée par Israël dans la bande de s’est étendu à de nombreux établissements aux Etats-Unis. , de la Californie à la Nouvelle-Angleterre en passant par le sud du pays.

Sur le campus de la Northeastern University à Boston, « une centaine de personnes ont été arrêtées par la police ; les étudiants qui ont montré leur carte du nord-est de l’Université ont été libérés […] Ceux qui ont refusé de prouver leur affiliation ont été arrêtés », selon un communiqué de l’université sur X.

« Tuer des Juifs »

L’école a ajouté que « de violentes insultes antisémites » telles que « tuer des Juifs » ont été proférées sur le campus la nuit dernière et que cela « est allé trop loin ».

Un campement « illégal » de quelques tentes a été démantelé par des policiers universitaires et des forces de l’ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images publiées sur les réseaux sociaux.

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PHOTO JOHN TLUMACKI, PRESSE ASSOCIÉE

La police universitaire procède à des arrestations.

“Ce qui a commencé il y a deux jours comme une manifestation étudiante a été infiltré par des organisateurs professionnels sans lien avec la Northeastern U”, a déclaré l’université.

Les étudiants arrêtés feront l’objet de « procédures disciplinaires », mais « d’aucune mesure judiciaire ».

Par ailleurs, la présidence de Columbia, épicentre du mouvement de mobilisation étudiante, a indiqué vendredi soir qu’elle avait renoncé à faire évacuer par la police new-yorkaise un village de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus, mais a annoncé qu’un leader du Le mouvement avait été interdit d’entrée après des propos jugés antisionistes dans une vidéo.

Les tensions sont également montées d’un cran à l’Université de Pennsylvanie (UPenn), dont le président a dû démissionner cet hiver après des déclarations au Congrès américain jugées ambiguës sur la lutte contre l’antisémitisme.

La présidence a ordonné samedi le démantèlement immédiat d’un campement sur le campus après « des informations crédibles faisant état de cas de harcèlement et d’intimidation ».

Police anti-émeutes

Les images de la police anti-émeute arrêtant des étudiants, après que les dirigeants de l’université ont appelé la police, ont fait le tour du monde.

Ils font écho au mouvement sur les campus américains pendant la guerre du Vietnam. Même le souvenir douloureux lorsque la Garde nationale de l’Ohio a ouvert le feu en mai 1970 sur le campus de la Kent State University, tuant quatre étudiants pacifiques.

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure très politique à sept mois de l’élection présidentielle américaine, entre allégations d’antisionisme et d’antisémitisme et défense de la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel aux Etats-Unis.

Le pays compte le plus grand nombre de Juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d’Américains arabo-musulmans.

Cette semaine, aux États-Unis – notamment en Californie et au Texas – des centaines d’étudiants et de militants pro-palestiniens ont été arrêtés et le plus souvent relâchés sans poursuites.

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PHOTO NICOLE CRAINE, THE NEW YORK TIMES

Manifestation pro-palestinienne à l’Université Emory d’Atlanta

Et dans ces rassemblements pour Gaza de nombreux étudiants juifs, souvent de gauche, soutiennent activement la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant également un « génocide » perpétré par Israël contre les Palestiniens.

Mais de nombreux autres étudiants juifs américains ont exprimé leur malaise, voire leur crainte, face à des slogans qu’ils considèrent comme antisémites.

Ainsi, Skyler Sieradzky, 21 ans, qui étudie la philosophie et les sciences politiques à l’université George Washington (GW), a affirmé s’être fait cracher dessus en arrivant jeudi avec un drapeau israélien.

« Ils nous traitent de terroristes, ils nous traitent de violents. Mais le seul outil dont nous disposons, ce sont nos voix », a déclaré une étudiante de Columbia qui s’est présentée sous le seul nom de « Mimi ».

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données de responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 34 388 morts, pour la plupart des civils, selon le Hamas.

 
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