Les services secrets russes utilisent la frontière norvégienne pour envoyer des espions en Europe

Les services secrets russes utilisent la frontière norvégienne pour envoyer des espions en Europe
Les services secrets russes utilisent la frontière norvégienne pour envoyer des espions en Europe
Guerre en Ukraine : la Norvège ferme sa frontière aux touristes russes

Face à cette crise, des liens d’échanges et de solidarité se dessinent entre Russes et Norvégiens. « Nous avons acheté de la nourriture et du tissu pour leurs femmes afin qu’elles puissent coudre des vêtements. Nous les avons emmenés faire du shopping et leur avons donné des vestes. Ils étaient heureux. Nous les avons beaucoup aidés», raconte un ancien garde-frontière. Ces relations ont initié un rapprochement des relations diplomatiques entre la Norvège et la Russie. Du moins jusque dans les années 2010, lorsque Vladimir Poutine a décidé de durcir la politique étrangère russe.

La situation s’est encore aggravée en 2012, avec l’adoption de la loi sur les « agents étrangers », qui a creusé l’écart entre Norvégiens et Russes et limité considérablement leurs échanges commerciaux. Le New Yorker révèle que depuis mai 2015, le FSB a diversifié ses infiltrations sur le territoire norvégien, notamment en faisant appel à des réfugiés syriens, irakiens et afghans. L’afflux de réfugiés s’est tellement accru qu’il a alerté le service local de contre-espionnage, alors dirigé par Johan Roaldsnes. Ces réfugiés qui tentaient d’entrer en Norvège utilisèrent également certains stratagèmes inattendus. Alors, comme il était interdit de traverser la frontière à pied, ils ont traversé la frontière à vélo ou même en fauteuil roulant. Une connaissance étonnante des règles locales pour les réfugiés, comme le souligne Ben Taub. De plus, beaucoup d’entre eux parlaient russe et certains disposaient même d’un permis de séjour temporaire pour séjourner en Russie ou y vivaient déjà depuis plusieurs années. Pour la police norvégienne, il était clair que les services de renseignement russes cherchaient à déstabiliser la région avec un flux migratoire toujours croissant.

Au cœur de Bruxelles, un espion russe aide Moscou à échapper aux sanctions occidentales

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les bateaux de pêche russes attirent l’attention des habitants de Kirkenes. Ces derniers remarquèrent que les marins qui les occupaient étaient bien plus jeunes qu’avant la guerre. Les autorités soupçonnent que ces pêcheurs sont en réalité des membres des forces russes qui surveillent les côtes de la mer de Barents, frontalière avec la Norvège et la Russie.

« Cette expansion de la force militaire russe pourrait ouvrir la voie à la prochaine phase de la guerre »

De nombreux incidents liés aux agents des renseignements russes ou à des civils affiliés au FSB ont été signalés dans la région. Ces derniers sont accusés d’espionnage voire d’actes de sabotage. La région constitue un emplacement stratégique clé, car elle est proche des ports russes et des installations de stockage de missiles balistiques à tête nucléaire. « La péninsule de Kola [pour le Kremlin] constitue une barrière stratégique pour l’Occident. Si les relations avec l’OTAN se tendent, ils voudront créer une zone tampon, prendre le contrôle de la zone frontalière la plus proche et limiter l’accès par voie maritime afin que personne ne puisse y accéder », explique Johan Roaldsnes.

 
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