Le Portugal célèbre le cinquantième anniversaire de la révolution des œillets – rts.ch

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Le Portugal commémore jeudi le cinquantième anniversaire de la Révolution des œillets, un coup d’État militaire sans effusion de sang mené par de jeunes officiers, qui a mis fin à 48 ans de dictature et 13 ans de guerres coloniales en Afrique.

Mercredi soir, des milliers de Portugais, dont Carlos, né sous la dictature salazariste, étaient déjà à la fête. “Je sais ce que c’était avant le 25 avril. On n’avait pas de libertés, c’était impossible”, explique-t-il dans La Matinale de la RTS.

Les célébrations de l’avènement de la démocratie au Portugal se déroulent cette année dans un contexte également marqué par une nouvelle percée électorale de l’extrême droite, le parti « Chega » (« Assez ») ayant clairement renforcé son rang de troisième force politique du pays. avec 18% des voix.

L’ombre de l’autoritarisme

Selon un sondage publié la semaine dernière, la moitié des personnes interrogées jugent le régime autoritaire plus négatif que positif, mais un cinquième d’entre elles affirment le contraire.

Cette même enquête met en lumière la fragilité de la démocratie et l’impact persistant de l’ancien dictateur dans les mémoires. Il indique que 47% des personnes interrogées ne seraient pas opposées à l’idée de soutenir un homme fort au pouvoir et pensent qu’il y a trop d’élections.

L’historienne Irène Pimentel voit une « immense ironie » dans cette situation. Elle souligne toutefois que le pays ne connaît pas un retour à la dictature telle qu’elle existait avant 1974, et que personne n’évoque l’idée de rétablir une police politique ou une censure.

Réflexion sur le passé colonial

La journée de jeudi a débuté par une cérémonie militaire sur une grande place du centre de Lisbonne, au bord de l’estuaire du Tage. Elle se terminera par une rencontre entre le président portugais, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, et ses homologues des pays africains devenus indépendants après la Révolution : Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Cap-Vert et Sao Tomé-et-Principe.

Marcelo Rebelo de Sousa a créé la surprise en soulevant la question d’éventuelles réparations coloniales. « Nous sommes responsables de ce que nous avons fait là-bas. (…) Nous devons en payer le prix», a-t-il déclaré aux représentants de la presse étrangère à Lisbonne.

Cependant, il n’a pas précisé comment le Portugal pourrait « réparer » ces « comportements historiques inacceptables » et, surtout, sa position n’est pas soutenue par le nouveau gouvernement de droite issu des élections du mois dernier.

Sujet radio : Vincent Barros

Adaptation web : agences/Miroslav Mares

 
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