Le vignoble wallon a souffert cette nuit à cause des intempéries et du gel. Pour que la récolte ne soit pas détruite par le froid, les vignerons ont mis en place plusieurs techniques pour sauver la vigne.
Au domaine Chant d’Éole, à Quévy, 20 personnes ont protégé les vignes du froid toute la nuit grâce à des techniques particulières. “Nous avons dû nous battre toute la nuit avec deux techniques. Nous avons notre tour antigel qui permet d’aspirer l’air chaud vers le sol et nous avons des chaudières qui fonctionnent toute la nuit derrière un tracteur pour réchauffer l’air ambiant tout en créant un peu de fumée pour garder l’air au sol.», explique Hubert Ewbank de Westin, le directeur du domaine Chant d’Éole.
Le vignoble des Agaises, à Estinnes, a lui aussi lutté contre la nature. Dès deux heures du matin, les systèmes automatiques se sont mis en route : 3 canons thermiques et 3 tours pour faire circuler l’air. Un investissement de 240 000 euros qui s’avère indispensable. “Heureusement, nous disposons de ces systèmes. Ce sont de gros investissements, mais avec le réchauffement climatique, nous sommes obligés d’investir là-dedans car la vigne se réveille beaucoup trop tôt en ce moment. Il y a 20 ans, il devait sortir début mai, maintenant c’est début avril. Et même si on a gagné 1 ou deux degrés, on se retrouve dans des nuits qui sont encore très longues, donc le froid est problématique.», explique John Leroy, œnologue au vignoble Agaises.
Un autre système plus ancestral est également possible, les bougies. “Ce sont des bougies à base de paraffine, nous en utilisons environ 600 par hectare. Aujourd’hui, nous avons allumé une bougie sur deux. Si on maintient zéro degré, on reste comme ça, s’il descend plus bas, on allumera le reste», a déclaré Daniel Garrigue, vigneron français à Saint-Emilion, Château Lucia.
