Kiev mène des attaques de drones en réponse aux bombardements russes qui ravagent son territoire depuis plus de deux ans et demi. Lundi soir, l'armée russe a annoncé avoir abattu un total de 144 drones ukrainiens, dont 20 au-dessus de la région de Moscou.
Le Russie Les autorités russes ont annoncé, mardi 10 septembre, la mort d'une femme suite à une frappe de drone ukrainien qui a touché un immeuble résidentiel dans la région de Moscou, rarement touchée par ce type d'attaque.
À plusieurs centaines de kilomètres du front, une femme de 46 ans est décédée après qu'un drone a frappé un immeuble résidentiel à Ramenskoïe, dans la banlieue sud-est de la capitale russe, a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov.
Il a également déclaré que trois personnes avaient été blessées et transportées à l'hôpital, ajoutant que le décès d'un enfant de 9 ans, qu'il avait précédemment signalé, n'était « pas confirmé ».
La Russie affirme avoir abattu 144 avions dans la nuit
La capitale russe et la région environnante ont été la cible de plusieurs attaques de drones depuis l'offensive de grande envergure du Kremlin en Ukraine en février 2022. Mais c'est la première fois que l'une d'entre elles est mortelle.
Kiev mène ces frappes en réponse aux bombardements russes qui ravagent son territoire depuis plus de deux ans et demi et y tuent des civils presque quotidiennement. Lundi soir, l'armée russe a indiqué sur Telegram avoir abattu au total 144 drones ukrainiens, dont 20 au-dessus de la région de Moscou.
Raid russe : pourquoi l'armée ukrainienne cible-t-elle la région de Koursk ?
« Puissante explosion »
Devant l'immeuble sinistré, quelques personnes observaient mardi matin les dégâts, certaines visiblement sous le choc, selon un journaliste de l'AFP sur place.
La frappe a provoqué un incendie rapidement maîtrisé par les pompiers au 10e étage et a laissé un trou noir béant.
Dmitri, 52 ans, vit dans l'immeuble. Il raconte avoir entendu une « puissante explosion » et avoir tenté de fuir avec sa famille lorsqu'une épaisse fumée a envahi sa cage d'escalier. Craignant de mourir asphyxié, il a attendu l'arrivée des pompiers.
Le drone a frappé « à trois ou quatre mètres de notre maison », a-t-il dit. « Une chose terrible est passée très près de nous. »
« Je pense que (les drones) reviendront, que ça ne s'arrêtera pas là… A Koursk, ça a commencé et ça nous a déjà atteints », affirme Lioubov Sbrodova, une habitante d'un immeuble voisin, en référence à cette région frontalière russe visée par une offensive ukrainienne.
« Nos autorités ne font pas tout ce qu'elles devraient pour assurer la sécurité de notre ville », déplore cette gestionnaire de 33 ans, qui dit avoir été réveillée à quatre heures du matin par une première forte explosion.
Donetsk, toujours l'épicentre des combats
Sur Telegram, le gouverneur de la région a affirmé avoir visité le site. Selon lui, une cinquantaine d'appartements ont été endommagés et les débris du drone tombé au sol doivent encore être « déblayés ».
Les vols ont été perturbés dans plusieurs aéroports. Un porte-parole de l'Agence de l'aviation civile a annoncé ce matin que les restrictions dans les aéroports de Vnoukovo, Domodedovo et Joukovski à Moscou avaient été levées.
Dans l'est de l'Ukraine, où les troupes russes continuent de progresser, Moscou a revendiqué dans la matinée la prise de la ville de Krasnogorivka, longtemps bastion de la région de Donetsk, ainsi que de trois autres villages.
Sur le front, malgré l'attaque transfrontalière surprise lancée par Kiev le 6 août dans la région de Koursk, Moscou gagne progressivement du terrain dans la région ukrainienne de Donetsk, qui reste l'épicentre des combats.
