la mère de l’adolescent tabassé à Grande-Synthe témoigne

“Il a du sang dans les yeux.”témoigne la mère au micro de BFMTV. Dans la nuit du 19 au 20 avril, son fils de 15 ans a été retrouvé nu après avoir été tabassé dans la rue à Grande-Synthe (Nord).

Un déchaînement de violence qui pourrait s’expliquer par la mort de Philippe, battu à mort dans la nuit du 15 au 16 avril, dans un parking situé derrière le magasin « Carrefour Contact » à Grande-Synthe. Le lien entre ces deux cas ? L’adolescent se trouve être le cousin de l’un des suspects arrêtés.

«Je vais violer votre fille.»

“C’est gonflé partout”, détaille la mère du garçon au micro de nos confrères. Méconnaissable, la bouche du jeune homme aurait “doublé de volume”. Elle mentionne également « oreilles de boxeur ». Son fils aurait également eu plusieurs côtes cassées, ce qui l’empêchait de respirer. La mâchoire du jeune homme est également très endommagée, à tel point qu’il devra subir une intervention chirurgicale dans les prochains jours.

Les blessures physiques de son fils ne sont pas les seules préoccupations de cette mère. Depuis que la relation entre son fils et un suspect a été révélée, la mère dit vivre un véritable cauchemar. Elle serait victime de nombreuses menaces, parfois ultra-violentes : «Je vais violer votre fille.raconte-t-elle, parmi les messages reçus, avant de préciser que sa fille n’a que 12 ans.

Un appel au calme

“Je ne vais plus travailler à cause de ça.”, affirme également la mère. Elle explique avoir écrit au maire de la commune, Martial Beyaert, pour l’informer de son projet de déménagement, même si elle ne se sentait pas “plus sûr”.

Après cette deuxième agression, une enquête a été ouverte par le parquet de Dunkerque pour « violences intentionnelles en réunion entraînant une incapacité de travail de plus de 8 jours »a détaillé Charlotte Huet, la procureure de la République de Dunkerque.

“Je renouvelle mon appel au calme et espère que le sentiment de vengeance de certains s’estompe au plus vite.», a réagi de son côté le maire socialiste de Grande-Synthe dans un communiqué le 20 avril. De son côté, la préfecture du Nord a renforcé le dispositif de sécurité à Grande-Synthe pour prévenir d’autres représailles.