Kelton Inès de la Fressange, French elegance

A l’époque où Kelton, créée avec le géant américain Timex, comptait 3 000 salariés dans son usine de Besançon, boulevard Kennedy, c’est à Sylvie Vartan qu’il a été demandé de créer une collection capsule de montres avec la marque. Aujourd’hui, alors que Kelton se relance, c’est à Inès de la Fressange, symbole de l’élégance féminine à la française, de promouvoir la nouvelle génération de montres de la marque, conçues et assemblées en France.

Relancer une marque mythique n’est pas chose aisée. Cette fois, c’est Alain Foglia qui rachète la marque née dans les années 1950 à l’initiative de Stéphane Boullier, alors à la tête de la marque horlogère VIXA. De 136 000 pièces produites en 1962 à 4 millions en 1972, son succès est phénoménal. En 1975, c’est au tour du jeune pilote de F1 brésilien Emerson Fittipaldi de devenir l’ambassadeur de la marque. Puis, comme pour toute horlogerie mécanique, la crise du quartz va arriver, écrasant l’industrie horlogère française. Les montres chics et bon marché que l’on achetait dans les bureaux de tabac n’y survivront pas, Kelton disparaîtra en 1987. Fin 1999, une première tentative de relance par Goldy, alors premier réseau français de magasins de montres, durera quelques années. La licence européenne de 15 ans prévoyait des pièces au rapport qualité-prix raisonnable, assemblées en France. Hélas, Kelton ne connaîtra guère de renaissance.

En 2016, Alain Foglia reprend la marque et décide de la relancer sur le marché français. Le positionnement : « un style alliant modernité et esprit chic, très légèrement vintage ». Comme le précise la marque, si la production des pièces horlogères a changé de continent, l’assemblage des montres continue d’être réalisé en France. S’ensuit une première collaboration fructueuse en 2018 avec l’équipe de France de football, à l’occasion de sa victoire en Coupe du monde en 2018. Quatre montres portant les deux étoiles de la victoire sont nées. Une collaboration avec la FFF qui relance l’aventure de la marque dans le monde du sport.

Dernièrement, c’est avec Inès de la Fressange que la marque a imaginé une collection capsule chic et parisienne. Au poignet, on retrouve cette fois cinq modèles conçus et assemblés en France, à partir de 195 €. Le modèle bleu-blanc-rouge, résolument français, allie touches ovales et tricolores. La Grande Colorama x Ines de la Fressange Paris possède un mouvement japonais Miyota, avec indication de la date. Les montres aux boîtiers en aluminium Field kaki et Sand jouent la carte de l’élégance et de l’écologie, se rechargeant au soleil, sans batterie. Une esthétique militaire et masculine détournée qui sied bien à Inès de La Fressange. Dernière petite touche bien pensée : des boîtiers de montres transformés en lunch box détournées.