(Buenos Aires) La politique argentine a résonné vendredi avec la polémique née de l’augmentation de près de 170% que les sénateurs se sont accordée la veille, lors d’un vote éclair sans débat et à main levée, dans un pays soumis à une thérapie de choc en matière budgétaire. austérité.
Publié hier à 17h49
La Chambre haute, à l’issue d’une session ordinaire jeudi et en moins de deux minutes, a voté cette augmentation de leur rémunération à partir de juin, à environ 4 millions de pesos (environ 6 340 dollars canadiens) net par mois.
Les sénateurs de l’opposition, qui dominent les 72 membres du Sénat – où aucun groupe ne dispose de la majorité absolue – ont voté en faveur de cette augmentation, tandis que les alliés du gouvernement ultralibéral n’ont pas pris part au vote. Sans empêcher le quorum, ni demander un vote nominal, pratiques habituelles lorsqu’il n’y a pas de consensus.
Dans un pays confronté à une inflation de 288%, où le salaire minimum dépasse à peine 202 000 pesos (320 dollars canadiens), et avec un taux de pauvreté de 41,7%, la presse s’est déchaînée vendredi contre les parlementaires.
“Ainsi vit la caste” l’homme politique a pour sa part dénoncé le président ultralibéral Javier Milei dans un tweet, tandis que le ministre de l’Économie Luis Caputo a parlé d’une “honte” et d’un “niveau total de déconnexion avec le peuple et la situation économique”.
Les parlementaires de tous bords ont tenté vendredi de désamorcer la polémique, les députés progouvernementaux se vantant de ne pas avoir voté pour l’augmentation, et l’opposition les accusant d’hypocrisie de ne pas s’y être opposée.
Le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, et ses alliés PRO (droite) ont annoncé vendredi qu’ils présenteraient un projet de loi pour annuler cette augmentation.
