Malgré le retour du soleil, Dubaï a eu du mal ce mercredi à se remettre des pluies records tombées la veille, atteignant 254 millimètres (mm), l’équivalent de près de deux années de précipitations dans ce pays désertique.
Après l’annulation et le détournement de dizaines de vols la veille, il a été demandé mercredi aux voyageurs de ne pas se rendre à l’aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde en termes de trafic international.sauf en cas d’absolue nécessité« . “Les vols continuent d’être retardés et détournés (…) Nous travaillons dur pour rétablir les opérations le plus rapidement possible dans des conditions très difficiles», a déclaré un porte-parole des aéroports de Dubaï.
La compagnie aérienne Emirates a suspendu les enregistrements en raison des difficultés d’accès à l’aéroport pour le personnel et les passagers, les routes étant toujours bloquées et certains services de métro suspendus.
De longues files d’attente se sont formées devant les stations de taxis de l’aéroport, tandis que de nombreux passagers à l’intérieur attendaient des nouvelles de leurs vols. “CONTREC’est le chaos complet, aucune information, rien», fulmine un passager, tandis qu’une foule rassemblée devant un comptoir d’information siffle en signe de protestation.
15 minutes de trajet… en 12 heures
Dans une intervention télévisée, le président des Émirats, Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyan, a ordonné aux autorités «examiner rapidement l’état des infrastructures à travers le pays et limiter les dégâts causés», selon l’agence de presse officielle WAM. Il a également demandé que les familles dont les maisons ont été affectées par les intempéries soient hébergées dans des lieux sûrs.
Pris de court par les pluies torrentielles, un automobiliste dont le trajet de 15 minutes s’est transformé mardi en une épopée de 12 heures a déclaré avoir «très effrayé« . “C’était l’une des situations les plus horribles que j’ai jamais vécues, car je savais que si ma voiture tombait en panne, elle coulerait et je me noierais avec.», a-t-il déclaré à l’AFP, sans vouloir donner son nom.
Mercredi, certaines habitations étaient toujours sans électricité, tandis que des voitures abandonnées continuaient de flotter dans certains quartiers encore inondés d’eau. Les autorités ont annoncé la fermeture des écoles toute la semaine, soulignant les difficultés d’un retour à la normale.
« Conditions très difficiles »
Ces précipitations aux Émirats arabes unis sont les plus fortes jamais enregistrées dans le pays depuis le début des relevés en 1949, selon les autorités.
“Les terres désertiques ont besoin de plus de temps que d’autres pour que l’eau s’infiltre. La quantité de pluie tombée était trop importante pour être absorbée», a déclaré Maryam Al Shehhi, du Centre national de météorologie, assurant que le pays n’avait pas eu recours à l’ensemencement des nuages. Cette technologie, souvent utilisée dans le pays pour générer de la pluie artificielle, n’a pas été déployée à cause de la tempête »était déjà fort“, dit-elle.
Par Le360 (avec AFP)
18/04/2024 à 7h35
