les obus qui manquent tant aux combattants devraient enfin arriver

Le Premier ministre tchèque a annoncé mardi qu’une vingtaine de pays s’étaient engagés à acheter 500 000 obus pour Kiev, qui seront livrés en juin prochain. Une bouffée d’air frais pour les autorités ukrainiennes, toujours confrontées à une pénurie de munitions.

Publié le 17/04/2024 12:54

Temps de lecture : 2 minutes

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Obus de calibre 155 mm fabriqués à l’usine de munitions de l’armée de Scranton (SCAAP), Pennsylvanie, États-Unis, avril 2023. (HANNAH BEIER/GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD)

L’Union européenne n’ayant pas pu tenir sa promesse et produire un million d’obus pour Kiev, la République tchèque, très engagée aux côtés de l’Ukraine, a pris les choses en main. Elle a identifié 800 000 pièces disponible en Afrique du Sud, en Corée du Sud ou en Turquie. Et pour pouvoir les acheter, elle a organisé une collecte de fonds. Au final, une vingtaine de pays y ont participé, dont la France, l’Allemagne, la Norvège et le Canada. Cette levée de fonds nous permet de passer une première commande de 500 000 coquilles, livrables à partir de juin. L’annonce faite par le Premier ministre tchèque Petr Fiala, mardi 16 avril à Prague, est une véritable bouffée d’air frais pour les soldats.

Sur le terrain, la pénurie de munitions se reflète très concrètement, quand les Ukrainiens tirent UN obus, les Russes en envoient sept, voire dix à certains endroits sur le devant. Ces chiffres étaient confirmé à franceinfo par l’un des représentants des Forces armées. La conséquence est que les Ukrainiens ne peuvent plus protéger leurs infrastructures énergétiques, systématiquement bombardées. La semaine dernière, la centrale thermique de Trypillia, à 50 kilomètres de Kiev, a été entièrement détruite par quatre missiles. “Mais nous en avons tué sept”a expliqué mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant d’ajouter : “Mais les quatre derniers ont réussi simplement parce que nous étions à court de roquettes”.

L’autre sujet sur lequel le rapport de force est défavorable aux Ukrainiens est le nombre de combattants. LLa Russie dispose d’une manne presque inépuisable. Elle compte également 70 000 hommes de plus sur le terrain qu’il y a six mois. « Les Russes ont malheureusement un énorme privilège. Ils ne se soucient pas du tout des pertes. Ils ne se soucient pas de la vie de leurs soldats. Ils ne se soucient pas de leur santé. Comme l’a dit Poutine : “Mieux vaut mourir sur le front que de froid ou de vodka”, selon Olexander Litvinenko, qui dirige le Conseil national de défense et de sécurité de l’Ukraine. “Mais nous nous battons pour notre avenir et celui de nos enfants. C’est la différence entre nous et les Russes.»il continue.

Pour engager davantage d’hommes au front, Volodymyr Zelensky a promulgué mardi la loi sur la mobilisation. Un texte controversé qui prévoit davantage de sanctions pour ceux qui résistent, mais pas de répit pour ceux qui se battent depuis plus de deux ans.

 
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