dix ans après l’enlèvement de Chibok, le comité de soutien exprime sa frustration et sa colère

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Les membres du collectif Bring Back Our Girls se sont réunis à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, le 14 avril 2019. AFOLABI SOTUNDE / REUTERS

Le comité de soutien créé pour la libération de plus de 270 lycéennes enlevées il y a dix ans à Chibok, au Nigeria, a appelé dimanche 14 avril les autorités à ne pas oublier la centaine d’entre elles toujours portées disparues.

Le 14 avril 2014, 276 jeunes filles ont été enlevées par le groupe jihadiste Boko Haram à Chibok, dans l’État de Borno (Nord-Est). Cet enlèvement massif a fait la une des journaux du monde entier et a déclenché une campagne internationale intitulée « Bring Back Our Girls ». Près d’une centaine d’entre eux sont toujours portés disparus.

Lisez notre histoire de 2014 : L’enfer des 200 lycéennes kidnappées au Nigeria

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Lors d’une conférence de presse organisée par le comité à Abuja, la capitale nigériane, à l’occasion du dixième anniversaire de l’enlèvement, des slogans tels que «Ramenez nos filles maintenant et vivantes» Ou « Nous nous battons pour l’âme du Nigeria » » ont été scandés par la dizaine de personnes rassemblées.

« Nous exigeons que le président Bola Ahmed Tinubu et son administration prennent la responsabilité devant le peuple de répondre à notre demande de ramener nos filles », a déclaré Florence Ozor, la directrice stratégique du comité de soutien Bring Back Our Girls. Elle a également appelé le président nigérian et le gouvernement fédéral à passer la main aux familles des écolières. « un rapport détaillé des missions de sauvetage de leurs filles disparues ».

Les enlèvements se multiplient

Les jihadistes de Boko Haram et du groupe rival État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, par son acronyme en anglais) font toujours rage dans le nord du Nigeria. Les violences ont fait plus de 40 000 morts et plus de 2 millions de déplacés depuis 2009.

« Nous sommes déçus par l’échec des gouvernements successifs dans l’État de Borno depuis 2014, leur incapacité, refus ou échec à sauver toutes nos filles depuis maintenant une décennie »a déclaré Dauda Iliya, chef local de la communauté Kibaku à Chibok. « Il y a un manque évident d’intérêt de la part de ces gouvernements à mettre fin aux problèmes d’insécurité, notamment dans le Nord-Est et surtout dans la région de Chibok »il ajouta.

Lire le rapport : « Chaque jour, je prie pour que mes enfants me reviennent » : au Nigeria, sur les traces de milliers de disparus

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« Depuis dix ans, les filles sont privées de leurs décisions, de leur liberté et de leur dignité »» a rappelé Hauwa Abubakar, membre de Bring Back Our Girls.

Les enlèvements se sont multipliés ces dernières années au Nigeria avec la montée de groupes criminels armés appelés « bandits » qui opèrent sur les autoroutes, depuis les domiciles des victimes et même dans les écoles. Plus de 1.680 élèves ont été enlevés dans des écoles nigérianes entre 2014 et 2022, selon l’ONG Save the Children.

Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en mai 2023 en promettant de lutter contre l’insécurité dans le pays. Mais les critiques affirment que la vague d’enlèvements est hors de contrôle au Nigeria.

Le Monde avec l’AFP

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