Les recherches se poursuivent ce samedi pour retrouver un jeune berger israélien disparu en Cisjordanie occupée. Dans le même temps, les attaques des colons contre des villages palestiniens ont fait un mort et des dizaines de blessés, ont indiqué des sources officielles des deux côtés.
Ces attaques visant des villages autour de Ramallah interviennent sur fond de violence accrue dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, le 7 octobre.
L’armée israélienne a indiqué à l’AFP n’avoir toujours aucune nouvelle de Benjamin Achimeir, 14 ans, qui a quitté vendredi matin les fermes de Malachei HaShalom pour faire paître ses moutons, selon sa famille, et qui n’a plus donné signe de vie depuis. .
L’armée a déployé d’importants moyens pour ratisser les environs et établir des barrages routiers. Des centaines de civils, dont de nombreux colons, ont rejoint l’armée et la police.
La violence a éclaté vendredi après-midi lorsque des colons armés ont attaqué le village palestinien d’al-Mughayyir, à environ 500 mètres des fermes, tirant à balles réelles et incendiant des dizaines de maisons et de véhicules tandis que les habitants répondaient par des coups de feu. des jets de pierres, ont constaté des correspondants de l’AFP.
Les affrontements ont fait au moins un mort palestinien et 25 blessés à al-Mughayyir, selon le dernier rapport du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.
L’agence de presse palestinienne Wafa a également rapporté que cinq Palestiniens avaient été blessés dans le village d’Abu Falah, près de Ramallah, lors d’une attaque de colons.
Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences se sont intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Au moins 462 Palestiniens y ont été tués par des soldats israéliens ou des colons, selon l’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle administratif partiel sur la Cisjordanie.
La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a exhorté vendredi “l’ONU à autoriser le déploiement d’une présence protectrice” dans les territoires. « L’armée israélienne a amplement démontré qu’elle ne voulait pas ou ne pouvait pas accomplir cette mission », a-t-elle déclaré.
