Après le raid contre son ambassade à Quito, le Mexique porte l’affaire devant la Cour internationale de Justice

Après le raid contre son ambassade à Quito, le Mexique porte l’affaire devant la Cour internationale de Justice
Descriptive text here
Lire aussi : Le Mexique rompt ses relations diplomatiques avec l’Équateur

Ce raid a été condamné par les gouvernements de gauche d’Amérique latine, du Brésil au Venezuela, en passant par le Chili, mais aussi par l’Argentine du président ultralibéral Javier Milei, ainsi que par l’Organisation des États américains, l’Union européenne, l’Espagne et les États-Unis. États.

Pour l’Équateur, une intervention nécessaire

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a déclaré lors de la même conférence de presse que l’objectif était d’empêcher qu’un acte similaire « ne se reproduise » ailleurs dans le monde. De son côté, le président équatorien Daniel Noboa a défendu le raid contre l’ambassade comme étant nécessaire pour appréhender Jorge Glas car il présentait un « risque imminent d’évasion », se disant prêt à « résoudre tout différend » avec le Mexique.

La CIJ, qui tranche les différends entre États, a confirmé jeudi soir avoir reçu la demande. Ses décisions sont définitives mais il ne dispose d’aucun mécanisme pour faire respecter leur application. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la question de la suspension de pays de l’organisation « relève de la compétence des États membres ». “Nous espérons vivement que les tensions entre l’Équateur et le Mexique seront résolues par le dialogue”, a-t-il ajouté devant la presse à New York.

Lire aussi : Le combat des démocraties latino-américaines

Accusé d’avoir détourné des fonds publics destinés à la reconstruction des villes côtières après un tremblement de terre en 2016, Jorge Glas s’est réfugié à l’ambassade du Mexique à Quito en décembre 2023, avant d’y obtenir l’asile politique. L’Equateur, qui s’est dit lundi disposé à “rétablir ses relations” avec le Mexique à condition que sa “souveraineté” soit “respectée”, a estimé que l’asile politique accordé à son ancien vice-président était “illégal”.

Ce dernier, proche de l’ex-président Rafael Correa, a été transporté lundi à l’hôpital naval de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur, en raison d’un « possible malaise » après avoir refusé de s’alimenter en prison pendant vingt-quatre heures. Le lendemain, il est retourné à la prison de haute sécurité de Guayaquil.

L’Allemagne cherche à parler à Glas

Rafael Correa a indiqué mercredi sur X que Jorge Glas, 54 ans, était en grève de la faim. L’ancien leader socialiste (2007-2017) a été condamné par contumace à 8 ans de prison pour corruption en Equateur et vit en exil en Belgique.

Il partage fréquemment en ligne son point de vue sur la situation dans son pays natal. Le ministre équatorien du Travail a porté plainte jeudi contre lui, l’accusant de « trahison » et exigeant la suspension de ses comptes sur les réseaux sociaux pour avoir « exagéré la situation et publié des messages qui inquiètent les militaires et la population civile ». Rafael Correa a réagi sur

L’Allemagne a déclaré jeudi qu’elle tentait de contacter l’ancien vice-président équatorien Jorge Glas, qui possède la double nationalité germano-équatorienne. “Nous essayons d’établir un contact direct avec lui par l’intermédiaire des autorités équatoriennes”, a déclaré une Source au ministère allemand des Affaires étrangères. Les autorités allemandes suivent l’affaire “de très près”, selon la même Source.

Jorge Glas a été condamné en 2017 à 8 ans de prison pour participation au système de corruption de l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht et libéré en 2022 grâce à un recours judiciaire.

Lire aussi : L’Équateur sombre dans le chaos
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Plus de 6 000 réunions de l’armée allemande ont circulé sur la toile
NEXT Un mort et un blessé dans une fusillade près de Paris