Il sait désormais qu’il ne laissera plus ses objets de valeur dans sa voiture. Fin décembre, un Bâlois s’est fait voler son téléphone et son ordinateur portable dans son véhicule. Heureusement, il a pu localiser les deux appareils volés. Le parcours l’a d’abord conduit de l’autre côté de la frontière, à Saint-Louis (F), en Alsace, jusqu’à un immeuble du quartier Wallart. Il a donc prévenu la police française.
« Les policiers ont haussé les épaules. Ce n’est que lorsque je leur ai dit que j’allais récupérer mes affaires seul qu’ils ont constitué une équipe», raconte celui qui soupçonne que le bâtiment servait de point de transit aux voleurs. Mais une fois sur place, les policiers n’ont pas voulu pénétrer dans l’appartement soupçonné d’abriter les objets volés, rapportent nos confrères de « 20 Minuten ».
La police affirme que les propriétaires d’appareils volés leur demandent régulièrement de les suivre. « La géolocalisation est généralement imprécise et porte sur un rayon pouvant englober plusieurs maisons », explique Eric Dietemann, commandant de la police nationale à Saint-Louis. Il faudra également qu’une plainte ait été déposée au préalable pour que les agents puissent pénétrer dans le logement suspecté. “C’est parfois difficile, les choses vont très vite.”
Une semaine plus tard, les valeurs bâloises se situaient à quelques milliers de kilomètres. Son ordinateur en Algérie et son téléphone dans un bazar d’électronique au Maroc. Les voleurs ne semblent pas avoir réussi à déverrouiller son téléphone portable car celui-ci utilisait le processus de reconnaissance faciale. Le Bâlois a en effet reçu plusieurs messages lui demandant d’ouvrir un lien, puis de saisir son code PIN. Mais il ne s’est pas laissé prendre au piège.
L’histoire ne va malheureusement pas plus loin. Pour l’instant, la police garde le quartier de Wallart “dans sa ligne de mire, car certains crimes y ont été enregistrés ou observés”. Selon le commandant Eric Dietemann, des incidents similaires y sont connus. “Il est probable que les objets aient été volés par un locataire d’un des appartements de l’immeuble, ou achetés à bas prix, puis transportés pour être revendus à un prix plus élevé.” Tout comme il est possible que les appareils aient été volés pour un usage personnel puis emmenés dans une résidence secondaire. Une chose est sûre, le Bâlois devra s’en passer.
