Israël bombarde Gaza le premier jour de l’Aïd Al Fitr

Israël bombarde Gaza le premier jour de l’Aïd Al Fitr
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De Jérusalem, où des milliers de fidèles ont bravé le froid et la pluie, à Gaza, dont les enfants attendaient la distribution de friandises traditionnelles, cette fête qui marque la fin du mois de jeûne musulman du Ramadan ne ressemble à aucune autre cette année. . Cette année est la pire.

Malgré des appels de plus en plus pressants au cessez-le-feu, les frappes israéliennes ont touché mercredi le nord et le centre du territoire palestinien, notamment le camp de Nousseirat, où 14 personnes, dont des enfants, ont été tuées selon le ministère palestinien de la Santé.

Six mois après le début de la guerre, le président américain Joe Biden, l’allié le plus puissant d’Israël, a qualifié la conduite de la guerre à Gaza par le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’« erreur » dans une interview diffusée mardi par la chaîne hispanophone Univision.

« L’Aïd le plus triste »

Dans toute la bande de Gaza, les Palestiniens se sont tristement rassemblés mercredi pour prier, au milieu des ruines ou dans leurs abris, autour de petits gâteaux préparés malgré la pénurie.

« Nous avons fait les gâteaux avec des dattes. “Il n’y a pas d’ingrédients pour les gâteaux et les bonbons, nous voulons nous réjouir malgré tout le sang, la mort et les bombardements, c’est un Eid triste et fatigué parce qu’ils ont détruit Gaza”, a déclaré à l’AFP Abir Sakik, un homme de 40 ans qui a fui. Gaza City va se réfugier à Rafah, au sud du territoire.

« Notre cœur ne fait pas la fête, parce que tous ceux que nous aimions sont partis, nous les avons perdus », a déclaré Hikmat Abu Anza, une femme de 43 ans également réfugiée à Rafah.

À Jérusalem, parmi la foule de dizaines de milliers de fidèles rassemblés sur l’esplanade des Mosquées, tous avaient en tête la tragédie de Gaza.

« C’est l’Aïd le plus triste que nous ayons jamais connu. Dans la mosquée, on pouvait voir la tristesse sur leurs visages », témoigne Rawan Abd, un infirmier de 32 ans.

Nouvelle proposition

Les pays médiateurs – Qatar, Égypte, États-Unis – attendent désormais des réponses à une nouvelle proposition en trois étapes, soumise dimanche aux deux camps pour tenter de mettre fin à la guerre.

La première étape prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens emprisonnés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire chaque jour et le retour chez eux des habitants de la région. le nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre, selon une Source au sein du Hamas.

Le Hamas a déclaré qu’il « étudiait la proposition » avant de transmettre sa réponse aux médiateurs.

Israël, de son côté, maintient son projet d’offensive terrestre sur la ville de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, qu’il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, malgré la présence d’un million et demi de personnes, selon le Onusiens, pour la plupart des personnes déplacées venues y chercher refuge.

« Ce que je demande, c’est que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu, qu’ils autorisent pendant les six ou huit prochaines semaines un libre accès à la nourriture et aux médicaments entrant dans le pays », a déclaré Joe. Biden à Univision.

Cet entretien a cependant été enregistré avant le retrait, dimanche, des soldats israéliens de la grande ville de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, et l’augmentation, ces derniers jours, de l’aide humanitaire autorisée par Israël à entrer dans le territoire. territoire.

Israël avait annoncé que ses soldats quittaient Khan Younes, transformé en champ de ruines poussiéreuses après plusieurs mois de combats, pour préparer l’offensive sur Rafah, à quelques kilomètres de là.

” Changement radical ”

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, faisant 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent détenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 33 360 morts à Gaza, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël, qui assiège complètement la bande de Gaza depuis le début de la guerre, fait également face à de très fortes pressions internationales pour permettre à davantage d’aide humanitaire d’acheminer vers le territoire menacé par la famine.

Le 18 mars, cinq ONG ont déposé une requête auprès de la Cour suprême israélienne dans l’espoir que les autorités « respecteraient leurs obligations en tant que puissance occupante » en apportant toute l’assistance nécessaire à la population.

Le tribunal a donné au gouvernement jusqu’à mercredi pour répondre à une série de questions sur sa politique en matière d’aide humanitaire à Gaza.

A la veille de cette échéance, les autorités ont indiqué que 468 camions sont entrés mardi dans la bande de Gaza, soit le nombre le plus élevé en une journée depuis le début de la guerre.

“Nous assistons à un changement radical qui, nous l’espérons, se poursuivra et s’étendra”, a déclaré mardi la directrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, appelant Israël à laisser entrer plus de 500 camions par jour.

 
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