Le randonneur, âgé d’une soixantaine d’années, qui a retrouvé le crâne et quelques dents du petit Emile s’est confié mardi sur BFMTV.
De ce samedi désastreux, elle se souvient qu’il soufflait assez fort, sur ce sentier de randonnée, non loin du Haut-Vernet (F) où elle marchait. La femme ne sait plus depuis combien de temps elle marche lorsqu’elle aperçoit, en plein milieu du chemin, un crâne qu’elle qualifie de « blanc et très propre », dont ne subsistent que les « dents du haut ».
Elle fait immédiatement le rapprochement avec Emile. Dans sa tête, explique-t-elle, c’est un festival d’émotions. « Je pleure, puis je me calme », confie la dame qui sort deux sacs plastiques qu’elle possède, pour protéger dans un premier temps ses chaussures, au cas où le passage serait trop boueux.
La randonneuse sait qu’elle doit agir vite : « Si on attend, la montagne ne sera plus la même », explique-t-elle. Sans toucher directement le crâne, elle le place dans son sac plastique et localise l’emplacement, en utilisant un grand sapin couché comme point d’ancrage.
“Je me dis : ‘Vite, vite, il faut que je ramène le truc et la police trouvera le coupable (…) L’enquête va enfin avancer'”, a-t-elle confié à nos confrères. Elle précise également porter le sac à bout de bras. « Sentir la forme toucher mon corps me terrifie », ajoute-t-elle.
Elle pense aux parents d’Emile : “Ils vont enfin pouvoir savoir.” La promeneuse a immédiatement signalé sa découverte à la police, qui l’a longuement interrogée, avant de perquisitionner son domicile. Elle dit penser chaque jour à sa macabre découverte : « Je suis épuisée mentalement et physiquement par tout ça. »
