plus de 160 000 nouveaux déplacés en mars 2024 au Nord Kivu

Alors que la situation sécuritaire reste très dégradée dans l’est de la République démocratique du Congo, au moins 165 000 personnes ont été déplacées en raison des combats au cours du seul mois de mars 2024, annonce l’ONU dans un rapport publié lundi 8 avril. Ces mouvements de population importants ont eu lieu alors que le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda voisin, contrôle toujours une partie du territoire du Nord-Kivu.

Selon la mission de paix de l’ONU (MONUSCO), actuellement en processus de retrait, le contexte sécuritaire est très volatile dans l’Est de la RDC, prévient la mission de paix de l’ONU (MONUSCO), actuellement engagé dans le retrait. Le groupe rebelle Le M23 a notamment des positions autour de Sake, une ville située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la capitale provinciale Goma.

Conséquence de cette situation dégradée, de nouveaux mouvements de population importants ont eu lieu en mars : selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 165 000 personnes ont été déplacées en raison des combats pour le seul mois de mars 2024. Les combats à Rutshuru et Masisi ont provoqué des mouvements de populations vers les territoires voisins : Lubero, Walikale, Kalehe au Sud-Kivu, mais surtout Goma – la capitale provinciale qui accueille déjà plus d’un million de déplacés.

Plusieurs décès dus à la malnutrition

Les camps sont surpeuplés et les infrastructures font défaut. Toujours selon Ocha, plus de 460 000 personnes ont reçu une aide alimentaire en mars au Nord-Kivu. Mais toutes les personnes déplacées n’ont pas accès aux programmes humanitaires : c’est le cas par exemple à Kanyabayonga, à cheval sur Rutshuru et Lubero où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont trouvé refuge.

manque de nourriture et, selon la société civile, la malnutrition a récemment entraîné plusieurs décès.

Les humanitaires alertent régulièrement sur la situation au Nord-Kivu. Les besoins sont énormes, mais le financement ne suit pas. Pour rappel, en 2023, seulement 40 % du plan de réponse humanitaire pour la RDC avait été financé.

RFI

 
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