Querelle diplomatique sur la discorde entre le Niger et l’Algérie

Querelle diplomatique sur la discorde entre le Niger et l’Algérie
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Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé samedi 6 avril avoir convoqué l’ambassadeur du Niger à Alger au sujet du “rapatriement des ressortissants nigériens en séjour irrégulier” en Algérie, après que Niamey a convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Niger. La crise de confiance entre les deux pays entre dans une nouvelle phase d’escalade.

En effet, mercredi dernier, le gouvernement du régime militaire nigérien a convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour « protester » contre « le caractère violent » des opérations de rapatriement et de refoulement de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers le Niger. Depuis 2014, des dizaines de milliers d’entre eux ont été expulsés d’Algérie, point de transit vers l’Europe, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), certaines ONG citant également des refoulements à la frontière.

La réponse du berger à la bergère ne se fit pas attendre. Dans un retournement de situation des plus inattendus, le Niger a décidé non seulement de convoquer l’ambassadeur d’Algérie, mais est allé encore plus loin en déposant une plainte officielle auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). concernant le rapatriement des migrants irréguliers d’Algérie vers « Niamey ». La coopération en matière de “rapatriement” des ressortissants nigériens “a fait l’objet de certains jugements de la part des autorités nigériennes que la partie algérienne estime infondés”, indique samedi le ministère dans un communiqué.

A Alger, il a été rappelé à l’ambassadeur du Niger “l’existence d’un cadre bilatéral dédié à ce problème”, ajoute la même Source, précisant qu’il “a été réitéré” à l’ambassadeur du Niger “faire taire l’attachement de l’Algérie aux règles essentielles de bon voisinage”. et sa volonté de poursuivre la coordination avec le Niger.

Des ONG, dont l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF), ont dénoncé à plusieurs reprises « le traitement inhumain » infligé aux migrants d’origine ouest-africaine cherchant à rejoindre l’Europe, dont environ 2 000 par mois en moyenne sont refoulés d’Algérie et de Libye vers le Niger voisin. Alger a souvent nié ces accusations, dénonçant des campagnes « malveillantes ».

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Niger, le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations a été informé de la situation, considérée non seulement comme une charge supplémentaire pour les autorités nigériennes en matière sécuritaire et humanitaire, mais aussi comme une violation de la dignité des migrants eux-mêmes.

Ces démarches, aussi dramatiques soient-elles, ne sont qu’une partie de l’histoire des relations transcontinentales entre les deux pays, où il semble que « la migration vers Niamey ou « Miami en abrégé », pour le côté ironique de la chose, ait ajouté une touche d’humour sur la scène internationale. Convoquant l’ambassadeur d’Algérie à Niamey, Mehdi Boukheda, le ministère nigérien des Affaires étrangères a qualifié ces opérations de menées dans des conditions de “non-respect des règles” et de “portant atteinte à la dignité et à la sécurité des citoyens nigériens et de leurs biens”.

L’ambassadeur d’Algérie a reçu un message aux autorités de son pays, exprimant ses inquiétudes quant à la manière dont les services de sécurité algériens traitent les migrants, et soulignant la nécessité que les opérations de rapatriement prévues des citoyens et des migrants irréguliers par les autorités algériennes soient menées avec respect et prise en compte des relations amicales entre les deux peuples, du moins s’il existe une affinité du côté du Niger.

 
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