Entre Alger et Niamey, agitation diplomatique et méfiance mutuelle

Entre Alger et Niamey, agitation diplomatique et méfiance mutuelle
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Badr Tadlaoui
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0h20 – 9 avril 2024

Début avril, le gouvernement nigérien a convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Niamey pour “manifestation” contre les refoulements de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers les frontières. A l’origine de cette crise ouverte aux multiples rebondissements, les injonctions malavisées de l’Algérie dans les affaires intérieures du pays.

Si Alger a « intensifié » ses opérations contre les migrants subsahariens à travers « vastes opérations de descente de police »Abus documentés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et Médecins sans frontières (MSF), il s’agit d’exercer une pression politique sur Niamey alors que l’Algérie considère les groupes et réseaux armés avec inquiétude. du trafic de drogue qui s’étend le long de ses frontières.

Début octobre 2023, l’Algérie répand un mensonge qui choque Niamey. Selon Ahmed Attaf, le Niger a accepté la médiation de l’Algérie qui consiste à « un plan de transition sur six mois ». Toutefois, le Niger “examiné” seulement l’offre algérienne et émettait des réserves sur “la durée de la transition”qui, selon lui, doit être déterminé par un « forum national inclusif » et non par une puissance étrangère.

«Les relations interétatiques de l’Algérie avec son entourage direct sont devenues exécrables. Ses initiatives régionales sont annoncées sans concertation avec ses voisins. Par ailleurs, son armement soutenu ces dernières années, incarné par une augmentation sans précédent de son budget de défense, vise à gérer la gravité de la situation qui prévaut le long des lignes de tension. indique une Source à Barlamane.com, qui rappelle le fait que l’Algérie refuse « catégoriquement toute intervention militaire » hors du Niger ce qui représenterait « une menace directe pour sa stabilité ».

Niamey a cependant suivi la crise ouverte entre Bamako et Alger. Le Mali a critiqué le «actes hostiles” Et “ingérence» d’Alger à «affaires internes du pays » du Mali, selon la diplomatie malienne.

L’Algérie a été le principal pays médiateur entre le gouvernement malien et les groupes armés à majorité touareg, avant que Bamako ne remette en cause les rencontres secrètes entre Alger et les groupes séparatistes. Pour faire face aux menaces à ses frontières, l’Algérie a renforcé, ces derniers mois, les effectifs de l’armée, de la gendarmerie, des gardes-frontières et des services de renseignement. Des renforts militaires ont été envoyés et des équipements de surveillance électronique ont été installés. De nouveaux postes de contrôle voire des tranchées sur des secteurs de la frontière avec certains pays sont prévus.

 
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