Ce contenu a été publié sur
8 avril 2024 – 07h52
(Keystone-ATS) La Corée du Sud a placé en orbite un deuxième satellite espion militaire, a annoncé lundi le ministère sud-coréen de la Défense. La machine a été fabriquée dans le pays et chargée dans une fusée Falcon 9 de l’agence spatiale privée américaine Space X.
En décembre, la Corée du Sud a confirmé le lancement réussi de son premier satellite espion militaire, également porté par une fusée Space X Falcon 9.
«Le deuxième satellite de reconnaissance de notre armée s’est séparé avec succès du lanceur vers 9h02. [02h02 en Suisse, ndlr] et est entré sur l’orbite cible », a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué.
Satellite nord-coréen
Ces deux lancements témoignent d’une intensification de la course à l’espace dans la péninsule coréenne. La Corée du Nord a annoncé en novembre dernier le lancement de son premier satellite espion.
Le premier satellite de Séoul a transmis aux autorités des images haute résolution du centre de Pyongyang. Sa mission principale devrait commencer en juin, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
La Corée du Sud prévoit de lancer un total de cinq dispositifs d’espionnage d’ici 2025 pour mieux surveiller le Nord.
Une fois que les satellites, entrés en orbite, auront commencé leur mission, l’armée sud-coréenne pourra espionner les infrastructures clés en Corée du Nord environ toutes les deux heures, a détaillé la chaîne publique KTV.
De son côté, la Corée du Nord a affirmé que son propre satellite était en orbite et qu’elle avait envoyé des images de la base américaine de Pearl Harbor à Hawaï ainsi que de « cibles majeures » en Corée du Sud.
Pyongyang a réussi à envoyer son engin “Malligyong-1” dans l’espace après deux échecs en mai et août 2023. Selon Séoul, le Nord a reçu l’aide de la Russie en échange de livraisons d’armes pour la guerre menée par Moscou en Ukraine.
