l’ancien président de l’Assemblée nationale inculpé pour corruption et blanchiment d’argent

l’ancien président de l’Assemblée nationale inculpé pour corruption et blanchiment d’argent
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L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présentée ce 4 avril 2024 devant un tribunal de la capitale Pretoria, a été inculpée de corruption et de blanchiment d’argent suite à son arrestation plus tôt dans la matinée. ” Mme Mapisa-Nqakula fait face à douze chefs d’accusation de corruption et un chef d’accusation de blanchiment d’argent », a déclaré au tribunal le représentant de la National Prosecuting Authority (NPA) sud-africaine, Bheki Manyathi.

Publié sur : 04/04/2024 – 13h26Modifié : 04/04/2024 – 13h30

3 minutes

Avec notre correspondant à Johannesburg, Chanson romaine

Les ennuis s’accumulent Afrique du Sud pour celui qui est aujourd’hui l’ancien président de l’Assemblée nationale. Accusée de corruption et de blanchiment d’argent, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a démissionné de ses fonctions le 3 avril 2024. Cette figure du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, est soupçonnée d’avoir reçu des pots-de-vin pour attribuer des contrats militaires. Ce jeudi matin, elle a été présentée à un procureur qui a détaillé les charges retenues.

Celles-ci se sont accumulées contre Nosiviwe Mapisa-Nqakula : douze pour corruption et une pour blanchiment d’argent. Elle est accusée d’avoir demandé plus de 200 000 euros de pots-de-vin et d’en avoir obtenu la moitié lorsqu’elle était ministre de la Défense. En échange de cet argent, une femme d’affaires a obtenu des contrats de sous-traitance avec l’armée sud-africaine, entre 2016 et 2019.

Ce témoin est central : elle est poursuivie pour escroquerie, mais elle a aussi accepté de collaborer avec les enquêteurs. Ce qui fait dire à la défense que l’affaire ne repose que sur un seul témoin.

Remis en liberté sous caution

Les avocats de Nosiviwe Mapisa-Nqakula dénoncent un dossier mince, avec une recherche qui n’aurait rien donné. ” N’allez pas dans cette région », s’est agacé le représentant du procureur qui affirme disposer d’un dossier très solide et qui rappelle que la défense ne l’a pas encore consulté.

Malgré la gravité des accusations, l’ancien président de l’Assemblée nationale a été libéré sous caution. Elle ne présente pas de risque de fuite et dit qu’elle veut passer en jugement. ” je n’ai rien à cacher », assure celle qui se présente désormais comme une modeste retraitée.

Une manœuvre tardive, selon l’opposition

Cette mise en examen, en pleine campagne électorale, d’un cadre de l’ANC, ne dérange pas le parti au pouvoir. Zama Khanyase, porte-parole de la jeunesse de l’ANC, salue la bonne coopération de son camarade. ” Nous sommes contre toute forme de corruption, de criminalité, c’est pourquoi nous saluons le fait que l’ancienne présidente se soit rendue, afin qu’elle puisse être jugée coupable ou innocente. »

Tout cela arrive un peu tard, regrette le député Bantu Holomisa qui avait alerté le Parlement sur des soupçons de corruption en mars 2021. » L’arrogance du pouvoir de l’ANC les a amenés à la nommer présidente de l’Assemblée nationale tout en sachant qu’elle était la cible de sérieux soupçons. »

Trois semaines se sont écoulées entre la perquisition de son domicile et sa démission le 3 avril. L’ANC est restée trop en retrait, estime Karam Singh, directeur de l’ONG Corruption Watch. ” Cela ne fait pas bonne impression à l’ANC qu’une personnalité éminente soit confrontée à de telles poursuites dans un contexte où le parti n’a pris aucune sanction à son encontre. »

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