Le Hamas accuse Israël d'”échec” des pourparlers de trêve à Gaza – rts.ch

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Faire sortir leurs proches de la bande de Gaza est une priorité absolue pour de nombreux Palestiniens en dehors de l’enclave. Lorsque les voies diplomatiques ne fonctionnent pas, la seule solution est de se soumettre à la loi des passeurs. Bassam Al-Masri, un Lausannois résidant dans la capitale vaudoise depuis plus de 10 ans, a opté pour cette solution. Après le 7 octobre, il a passé des semaines à observer, à travers un écran, l’évolution des attaques israéliennes sur Gaza, craignant pour sa famille restée dans le territoire palestinien.

Mi-février, il décide de sortir ses proches de l’enfer. « C’est le seul moyen d’être sûr que ma famille est bien protégée. J’ai aussi moins de pression de mon côté», témoigne-t-il dans l’émission Mise au point. “Nous avons pu rentrer d’Egypte avec le sentiment d’avoir accompli notre devoir, grâce à tout un réseau d’amis, notre entourage, notre famille, qui ont permis d’accomplir la ‘mission de sauvetage’, comme on l’appelait”, a également déclaré raconte sa femme Céline.

Pour ce faire, Bassam Al-Masri a dû faire appel à un réseau de passeurs au Caire et récolter une grosse somme d’argent grâce à des dons. Parce que faire sortir les gens de Gaza est devenu un business : « J’ai négocié le prix avant de quitter la Suisse. Nous étions à 20 000 [dollars]maintenant nous sommes descendus à 12.500, pour quatre personnes: ma mère, mes deux frères et ma petite sœur», détaille le Lausannois de la capitale égyptienne. « Il n’y a rien de sûr dans cette situation, car ce n’est pas officiel. […] Si ça ne marche pas, je ne sais pas quoi faire d’autre », ajoute-t-il, inquiet.

« Ils resteront en Egypte pendant des années »

Installée avant la guerre dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, la famille de Bassam Al-Masri a été contrainte de se réfugier à Rafah pour éviter les bombardements israéliens. Après la transaction avec un intermédiaire d’une agence de voyages, Bassam Al-Masri devra attendre encore quelques jours avant de revoir ses proches.

Entre-temps, il a loué un appartement à Damanhur, à trois heures de route du Caire, où une de ses sœurs s’est également réfugiée avec ses quatre enfants. Le logement a été soigneusement préparé pour accueillir la famille de Gaza, car le Vaudois sait que son séjour en Egypte ne sera probablement pas temporaire. « C’est triste, car ils pensent qu’ils vont rentrer chez eux dans six mois ou un an maximum, mais ce n’est pas la réalité. Je pense qu’ils vont rester en Égypte pendant des années.

Le passeur avec lequel Bassam Al-Masri a eu des contacts finira par changer d’avis et demandera le double de la somme initiale. N’ayant pas assez d’argent pour sauver toute sa famille, il décide pour l’instant de ne faire sortir que sa mère et sa petite sœur.

>> Le reportage Mise au point qui a suivi Bassam dans sa mission pour sauver sa famille de Gaza :

Sortez de Gaza à tout prix / Focus / 12 min. / Dimanche à 20h10
 
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