le projet de résolution américaine à l’ONU marque l’évolution de la relation entre Washington et le gouvernement Netanyahu

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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken à l’aéroport de Djeddah (Arabie Saoudite), le 21 mars 2024. EVELYN HOCKSTEIN / AFP

Gagner du temps, sans donner l’impression d’abandonner : c’est au moins un objectif que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden ont en commun. Les deux dirigeants partagent toujours l’ambition de détruire toute capacité néfaste du Hamas palestinien. Mais la Maison Blanche ne soutient plus l’idée d’une opération terrestre massive dans le sud de la bande de Gaza en raison du désastre humanitaire en cours. Un projet de résolution américaine, qui circule au Conseil de sécurité de l’ONU, appelle désormais à une « cessez-le-feu immédiat et durable ». Selon New York Timesil a mentionné « la menace de famine et d’épidémies causées par le conflit ».

Ces derniers mois, les États-Unis avaient bloqué trois autres résolutions allant dans le même sens. Le langage de la Maison Blanche a évolué. L’expression « pause humanitaire » a disparu. La priorité est d’arrêter l’opération militaire “liés à la libération des otages” toujours aux mains du Hamas, selon l’expression utilisée par le secrétaire d’État Antony Blinken, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Hadath lors de sa visite en Arabie Saoudite, mercredi 20 mars. Cette dernière a également abandonné les formulations alambiquées sur le Hamas. fait que Washington attendait un plan d’action israélien convaincant à Rafah. « Nous ne voulons pas voir une opération terrestre majeure parce que nous ne voyons pas comment cela pourrait être accompli sans infliger de terribles dégâts aux civils. »» a résumé Antony Blinken plus sèchement dans la même interview.

Il a fallu plusieurs semaines à l’administration Biden pour admettre une évidence : un déplacement forcé au nord de l’enclave palestinienne des réfugiés qui ont convergé vers Rafah redoublerait le désastre humanitaire. Désormais, la Maison Blanche plaide pour une alternative. D’où l’invitation faite au gouvernement israélien d’envoyer dans les prochains jours une délégation à Washington prête à entendre l’analyse de l’armée américaine.

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Benjamin Netanyahu a adopté un ton plus conciliant en acceptant d’envoyer à Washington deux personnalités politiques et non militaires : son plus proche conseiller en charge des relations avec les États-Unis, Ron Dermer, et son conseiller à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi. Par ailleurs, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui ne cache pas ses désaccords sur la conduite de la guerre avec le chef du gouvernement, doit également se rendre dans la capitale américaine pour rencontrer son homologue, Lloyd Austin.

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