Moscou dénonce des « pressions » empêchant les paiements vers la Chine

Moscou dénonce des « pressions » empêchant les paiements vers la Chine
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Le Kremlin a dénoncé jeudi les pressions occidentales sur plusieurs banques chinoises. En raison des sanctions, ces derniers refusent depuis des semaines les paiements en provenance de Russie, même s’ils sont effectués en yuans.

« La pression sans précédent exercée par les États-Unis et l’Union européenne sur la Chine se poursuit, y compris dans le cadre de nos relations. Cela pose certains problèmes», a reconnu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé à ce sujet.

La Chine est un partenaire économique crucial pour la Russie, notamment depuis le début de l’assaut russe en Ukraine et la pluie de sanctions qui s’abat sur Moscou.

Le Kremlin a réussi à contourner bon nombre de ces restrictions en développant des liens commerciaux avec ses partenaires, comme la Chine, mais, face à la menace de sanctions américaines et européennes, de nombreux acteurs économiques de ces pays ont réduit ou arrêté leurs transactions avec la Russie. .

Nom des banques publié

Dans son édition de jeudi, le quotidien russe proche des Izvestia du Kremlin a relevé les noms de certaines banques chinoises refusant la réglementation russe : Ping An Bank, Bank of Ningbo, DBS Bank, Great Wall West China Bank et China Zheshang Bank.

« Ces institutions financières chinoises ont en effet cessé d’accepter des paiements en yuans en provenance de Russie vers la mi-janvier 2024, a confirmé une Source du secteur bancaire russe. Il a souligné que ce problème était toujours d’actualité”, écrit le journal.

“Une solution sera trouvée”

Le Kremlin, qui avait déjà reconnu des « problèmes » le 7 février, a assuré qu’une solution serait trouvée. « Cela ne peut pas être un obstacle au développement de nos relations commerciales. Grâce à la nature particulière de nos relations, nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles», a assuré M. Peskov.

En réponse aux sanctions, la Russie a « dédollarisé » son économie et a considérablement augmenté ces derniers mois la quantité de transactions financières effectuées en monnaies nationales avec des partenaires qui l’acceptent.

La part du yuan dans les exportations russes est passée de 0,4% avant le conflit en Ukraine à 34,5%, selon les données communiquées fin janvier par la présidente de la banque centrale russe, Elvira Nabioullina.

De graves conséquences possibles

Si les banques chinoises refusent les paiements russes, les conséquences pour Moscou pourraient être graves.

La Chine importe massivement du gaz et du pétrole de son voisin – « près de 50 % » du brut russe selon le Kremlin -, tandis que la Russie récupère pour sa part notamment les composants électroniques dont elle a besoin dans les secteurs civil et militaire. .

En 2023, les deux pays auront échangé un peu plus de 220 milliards d’euros, selon les douanes chinoises, soit une hausse de plus de 25 % sur un an.

/ATS

 
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