Emmanuel Macron a effectué une visite surprise à Marseille mardi et a annoncé le lancement d’une « opération sans précédent » destinée à « mettre un terme au trafic de drogue » qui sévit dans la deuxième ville de France. Cette opération « Place Net XXL » va mobiliser des forces de police très importantes pendant plusieurs semaines. Cette visite d’Emmanuel Macron intervient alors que plusieurs perquisitions ont eu lieu récemment au sein des deux principaux gangs – « DZ Mafia » et « Yoda » – qui se disputent le contrôle du trafic de drogue à Marseille.
Lors de son déplacement, le président français a exprimé son objectif de « rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs ou autres et qui sont également victimes de ce trafic ». Il a évoqué le cas de familles qui ont besoin d’être aidées et celui d’autres familles qui, selon lui, « ferment les yeux » et « se contentent » de la situation. Pour ces derniers, « il faut être plus dur ». « Soutenir, responsabiliser, dans certains cas, sanctionner », a résumé Emmanuel Macron.
Des propos, tenus à La Castellane, une commune des quartiers nord de Marseille, qui ont provoqué un déferlement d’associations qui y luttent, notamment pour venir en aide aux jeunes en difficulté. Co-fondateur du collectif Trop jeune pour mourir et porte-parole d’EELV en région PACA, Hassen Hammou juge, s’adressant au Figaro, “totalement fou et irresponsable de mettre tous ses frères et sœurs et un trafiquant de drogue dans le même panier”. « Et c’est faux de dire que dans les villes, tout le monde est complice. C’est vraiment aberrant et le président de la République fait complètement fausse route”, a-t-il ajouté.
La présidente d’une autre association de quartier rappelle de son côté que ces jeunes guetteurs “sont des exploités qui sont aussi des victimes, car ils n’ont aucune perspective”. « Et derrière ça, nous avons des familles totalement démunies, car souvent, des jeunes sont en décrochage scolaire, abandonnés », a-t-elle expliqué à nos confrères, demandant à l’État de « tarir cette main d’œuvre, offrant clairement à ces jeunes des perspectives d’ailleurs ». »
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