Comment l’Europe se prépare à une nouvelle pandémie

Comment l’Europe se prépare à une nouvelle pandémie
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La préparation des États de l’Union européenne au Covid-19 a été pour le moins hétérogène. L’UE, qui n’a qu’un rôle de soutien aux États en matière de santé, a pourtant joué un rôle essentiel en termes de coordination et de solidarité. Un rôle à renforcer.

Accès aux vaccins

S’il est un domaine dans lequel l’UE a joué un rôle clé dans la pandémie, c’est bien celui de l’accès rapide aux vaccins. : « Sous la direction de quatre pays dont la , rappelle l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. L’UE a financé sept programmes de recherche en échange de la mise à disposition de doses à des prix avantageux dans les vingt-sept pays européens. La leçon est apprise et des contrats sont déjà signés en prévision d’une nouvelle pandémie.

Contre-mesures médicales

Le programme RescEU envoie 1,2 milliard de contre-mesures médicales (dont beaucoup contre les menaces nucléaires ou chimiques) aux États de l’Union. Mais la constitution de stocks européens de contre-mesures (masques, réactifs, antiviraux, etc.) couvrant l’ensemble des menaces pandémiques ne progresse que lentement. En revanche, l’Agence européenne des médicaments a prouvé qu’elle pouvait agir rapidement en cas d’urgence sanitaire.

Tests cliniques

Des centaines d’essais cliniques ont été autorisés en urgence pendant la crise du Covid. Beaucoup redondants ou mal calibrés. L’essai Discovery lancé par la France a du mal à s’étendre en Europe. Au niveau continental, c’est la Grande-Bretagne et son essai national Recovery qui s’est révélé le plus efficace. Pour Brigitte Autran, présidente du Covars français (Comité d’anticipation des risques sanitaires) : « Nous avons besoin de grands programmes européens, qui permettent des essais cliniques pré-validés, prêts à l’emploi, en cas d’urgence sanitaire. »

Surveillance renforcée

L’ECDC, Centre européen de contrôle des maladies, mène un travail d’analyse des risques reconnu pour sa qualité mais dispose de ressources humaines limitées. Cependant, elle s’appuie sur un réseau mieux coordonné de laboratoires nationaux. Et les capacités de séquençage (permettant de traquer les variants d’un pathogène) ont considérablement augmenté en Europe depuis le Covid. Pour le vétérinaire du Covars, Thierry Lefrançois, l’Europe prend encore « insuffisamment pris en compte la dimension une santé » de la menace pandémique : le fait que la santé humaine, animale et environnementale sont intimement liées.

Que signifie « en temps de paix » ?

L’UE et ses pays membres ont débloqué des ressources exceptionnelles pendant et après la pandémie. Pendant combien de temps ? Les derniers arbitrages européens ont réduit le budget de la santé d’un milliard. Dans l’UE, seule la France a conservé après la crise un conseil scientifique spécialisé dans les risques sanitaires.

Des décisions politiques difficiles

Pour l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, le Danemark a été le pays européen qui a le mieux réagi au Covid, avec des décisions précoces et fermes (fermeture des écoles, des restaurants, des bars, etc.) et bien suivies : « Avec des mesures suffisamment fortes et précoces, vous avez le temps de vous adapter. » Toutefois, l’acceptation de mesures restrictives et précoces a été et restera très variable en Europe. Le certificat numérique (ou passeport sanitaire européen), adopté en juin 2021, et permettant aux Européens immunisés de voyager, sera à nouveau utilisé.

 
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