100 jours après l’investiture de Javier Milei, l’heure est venue de faire un tout premier bilan en Argentine. Si sa frénésie de réformes ultralibérales a connu des revers au Parlement où il est ultra-minoritaire, le président argentin insiste sur le fait qu’il ne reculera devant rien malgré un climat social de plus en plus tendu.
Publié sur : 19/03/2024 – 05:07
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience
Fidèle à ses promesses de campagne,Javier Milei a immédiatement lancé son plan « à la tronçonneuse » pour réduire l’État argentin à son strict minimum.
Plusieurs ministères réduits de moitié, des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires supprimés, une réduction drastique des aides publiques à l’alimentation et aux transports et le gel des chantiers publics lui ont permis en moins de deux mois de remettre de l’ordre dans les comptes publics, et même pour générer un excédent budgétaire en janvier et février.
Le président argentin peut également se targuer d’avoir réduit l’inflation de 25% en décembre à 13% le mois dernier et d’avoir jusqu’ici réussi à stabiliser le peso face au dollar. Mais à quel prix se demandent ses détracteurs ?
La thérapie de choc du gouvernement a commencé par une dévaluation de 54 % du peso, et s’est accompagnée d’une perte de pouvoir d’achat de 18 % des Argentins en moins de trois mois, ce qui a lourdement pesé sur le budget d’une classe moyenne de plus en plus appauvrie. Selon l’Université catholique argentine, depuis l’élection de Javier Milei, 3 millions et demi d’Argentins sont tombés dans la pauvreté, qui concerne désormais 57% de la population.
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