Bogota suspend partiellement la trêve avec les dissidents des FARC

Bogota suspend partiellement la trêve avec les dissidents des FARC
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Le président colombien Gustavo Petro, à Mariquita, le 14 février 2024. LUISA GONZALEZ / REUTERS

Le gouvernement colombien a annoncé, dimanche 17 mars, la suspension dans trois départements du pays de la trêve conclue avec la principale faction dissidente des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), après une attaque meurtrière menée par les rebelles contre un groupe des peuples autochtones.

« Compte tenu du non-respect du cessez-le-feu par l’état-major central des FARC [EMC, Estado Mayor Central de las FARC] présents à Nariño, Cauca et Valle del Cauca, nous ordonnons sa suspension et la reprise des actions offensives contre eux », indique le décret du ministère de la Défense. La trêve est maintenue dans d’autres régions, notamment en Amazonie et à la frontière avec le Venezuela.

Auparavant, le président Gustavo Petro avait fait état d’une attaque la veille dans la ville de Toribio, dans le département de Cauca, accusant l’EMC d’avoir violé le cessez-le-feu.

Des hommes armés ont tenté d’enlever un adolescent mais sa communauté a réussi à s’y opposer. « La réponse de ces criminels a été de tirer sans discernement sur la communauté », a dénoncé l’autorité indigène de la commune dans un communiqué. Une femme de 52 ans a été mortellement blessée par balle au visage, selon cette Source.

M. Petro a assuré que les Indiens attaqués avaient assisté vendredi à un événement public organisé par son gouvernement à Cali.

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L’EMC, un groupe qui rejette l’accord de paix de 2016

Le gouvernement et l’EMC, qui rejettent l’accord de paix historique signé en 2016 avec la guérilla marxiste, ont suspendu les hostilités début 2023, un accord rompu à plusieurs reprises par les rebelles.

Mi-2023, M. Petro a suspendu la trêve pendant plusieurs mois suite à l’assassinat de quatre mineurs indigènes qui avaient quitté les rangs de l’organisation.

Des pourparlers de paix ont été lancés entre l’EMC, qui compterait près de 3 500 soldats, et le gouvernement en octobre 2023.

Élu en 2022 comme premier président de gauche de l’histoire du pays, Gustavo Petro tente de mettre en œuvre une politique ambitieuse de « paix totale » désarmer les groupes armés qui restent actifs dans les régions et mettre définitivement un terme aux violences qui déchirent la Colombie depuis plus d’un demi-siècle.

Lisez également l’enquête : Article réservé à nos abonnés La Colombie reste sous l’emprise de la cocaïne

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Le Monde avec l’AFP

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