Selon les renseignements américains, la Russie ne « veut pas de conflit militaire direct » avec l’OTAN

Selon les renseignements américains, la Russie ne « veut pas de conflit militaire direct » avec l’OTAN
Descriptive text here

Ces derniers mois, plusieurs dirigeants politiques et militaires européens ont mis en garde contre le risque de guerre avec la Russie. C’est par exemple le cas de Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense. À plusieurs reprises, il a affirmé qu’une telle éventualité pourrait se produire d’ici cinq à huit ans et qu’il fallait donc s’y préparer.

Le chef de la Défense belge, l’amiral Michel Hofman, a exprimé le même point de vue. « Ceux qui aspirent à la paix feraient bien de se préparer à la guerre, afin de dissuader la Russie d’ouvrir un conflit parallèle à celui en Ukraine », a-t-il déclaré en décembre dernier.

Le 12 mars, à l’Assemblée nationale, lors du débat [suivi d’un vote non contraignant] Sur l’accord de sécurité franco-ukrainien et la situation en Ukraine, le Premier ministre Gabriel Attal a estimé que « tourner le dos » à Kiev « serait tourner le dos à nos valeurs, trahir la confiance de nos alliés et constituer un acte de faiblesse. Cela ne mènerait certainement pas à la paix, mais ouvrirait la porte à de nouveaux conflits, à de nouvelles blessures, à de nouvelles guerres.»

Reste cependant à savoir si la Russie serait prête à ouvrir un autre front, après celui de l’Ukraine… Sans doute le Kremlin y réfléchit-il pour la région moldave de Transnistrie. Mais pour le Bureau du directeur du renseignement national [ODNI – Office of Director of National Intelligence]dont la mission est de coordonner et de superviser les seize agences de renseignement américaines, estime que Moscou « ne veut pas » d’une confrontation militaire directe avec les Etats-Unis et l’Otan.

C’est en effet ce que prétend cette organisation [actuellement dirigé par Avril Haines] dans sa dernière évaluation des menaces, publiée le 12 mars.

«La Russie ne veut certainement pas d’un conflit militaire direct avec les forces américaines et celles de l’OTAN. Il poursuivra ses activités asymétriques en dessous de ce qu’il considère comme le seuil d’un conflit à l’échelle mondiale », indique ce document. « Le président Vladimir Poutine pense probablement que la Russie a émoussé les efforts ukrainiens pour reprendre un territoire important. [lors de la contre-offensive du printemps dernier, ndlr]que sa démarche pour gagner la guerre porte ses fruits et que le soutien occidental à Kiev est limité, notamment à la lumière de la guerre entre Israël et le Hamas », poursuit-il.

Cependant, la communauté américaine du renseignement estime que le chef du Kremlin a « porté atteinte à la renaissance géopolitique, économique et militaire de la Russie », qui reste « un adversaire résilient » qui cherchera à « promouvoir ses intérêts à l’échelle mondiale et à saper les positions des États-Unis en particulier et celles de l’Occident en général.

Par ailleurs, le renforcement des liens de la Russie avec la Chine, l’Iran et la Corée du Nord constitue un « défi important » pour les États-Unis et leurs alliés.

De plus, un rapport du renseignement américain met en garde contre l’exploitation russe [voire la Chine] tensions ethniques et religieuses dans les Balkans occidentaux, dont certains pays ont été invités à rejoindre l’Union européenne [UE] ou envisagent de rejoindre l’OTAN.

Cette région « sera probablement confrontée à un risque accru de violences interethniques localisées en 2024. Les dirigeants nationalistes sont susceptibles d’exacerber les tensions pour leur propre bénéfice politique et celui d’acteurs extérieurs visant à renforcer leur influence régionale ou à contrecarrer une plus grande intégration des Balkans dans le monde ». UE ou institutions euro-atlantiques », prévient l’ODNI.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le petit-fils de Mandela, figure de proue d’une « flottille de la liberté »
NEXT Walid Daqqa décède dans une prison israélienne après 38 ans de détention