Après son rapprochement avec l’Algérie, l’Italie ouvre un centre consulaire à Tindouf – .

Après son rapprochement avec l’Algérie, l’Italie ouvre un centre consulaire à Tindouf – .
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Quatre mois après la visite en Algérie de la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni, l’ambassade d’Italie à Alger a annoncé l’ouverture d’un centre consulaire à Tindouf, en partenariat avec VFS-Global. L’ambassadeur Giovanni Pugliese a inauguré la nouvelle structure, lors d’une cérémonie officielle marquée par la présence “des autorités algériennes et de la communauté sahraouie”, a indiqué la représentation diplomatique.

L’agence de presse officielle algérienne (APS) s’est empressée de citer l’ambassadeur d’Italie, qualifiant l’initiative d'”unique” et de “première en Algérie”, pour “améliorer l’offre de services consulaires des Italiens, même dans les régions les plus reculées du pays à Tindouf”. ”.

« Le centre n’est pas seulement destiné à la population algérienne locale et aux acteurs mauritaniens du monde des affaires sur place. Il est également ouvert aux réfugiés sahraouis », a indiqué l’ambassadeur. Ce dernier est cité par l’APS en déclarant également que l’initiative reflétait une forme de “solidarité de la part de l’Italie avec la cause sahraouie et les conditions des réfugiés dans les camps”.

Peu après sa percée aux élections législatives italiennes du 25 septembre 2022, puis sa nomination à la tête du gouvernement le 22 octobre de la même année, Georgia Meloni s’est rendue en Algérie en janvier dernier. Elle a été reçue par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, qui a ensuite salué “la position positive et équilibrée de l’Italie appelant à une solution juste à cette question, conformément aux résolutions des Nations unies, afin de permettre au peuple sahraoui de jouir de ses droits légitimes”. “Il a été convenu de soutenir l’envoyé de l’ONU De Mistura et la mission internationale pour le référendum au Sahara Occidental”, a ajouté le président algérien.

Après le changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara et le rétablissement des relations diplomatiques entre Rabat et Madrid, l’Algérie est repartie à la recherche de nouveaux appuis régionaux, cette fois en faisant les yeux doux à l’Italie. . Alger a également intensifié les visites de ses responsables à Rome, tout en concluant plusieurs accords, notamment dans le domaine du gaz naturel, objet d’une forte demande mondiale dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Un changement de poste selon les déclarations des responsables

L’Italie devient ainsi le premier pays à ouvrir un centre consulaire dans la ville de Tindouf, dans la même région où se trouvent les camps du Front Polisario sur le sol algérien. Les médias espagnols ont cité Ammar Belani, secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, disant que l’Italie “est un pays ami qui a toujours été présent dans les circonstances les plus difficiles”. “C’est avant tout un pays qui adhère constamment aux principes des enjeux régionaux d’intérêt commun, contrairement à ce que nous venons de voir chez d’autres partenaires”, a-t-il ajouté, faisant allusion au rapprochement entre l’Espagne et le Maroc.

Le Maroc appréhende depuis longtemps l’accession de Giorgia Meloni au pouvoir exécutif, en tant que leader du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, d’allégeance fasciste et historiquement connu pour ses positions pro-Polisario. Des années avant son élection, Meloni a visité les camps de Tindouf. Dans un livre paru en mai 2021, elle ne tarit pas d’éloges sur le mouvement séparatiste, appelant même à un référendum d’autodétermination.

De son côté, le gouvernement italien a précédemment cherché à rassurer le Maroc sur sa position officielle sur le Sahara, quelques jours après l’élection de Giorgia Meloni. La même année et dans une conversation téléphonique avec son homologue marocain Nasser Bourita, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération, Antonio Tajani, a salué le « rôle pivot que joue le Maroc dans la stabilisation de la région méditerranéenne, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ». ”.

A noter que le président italien Sergio Mattarella a plutôt déclaré, lors de sa visite officielle en Algérie en novembre 2021, que le règlement du différend régional devait se faire « en considération des droits du peuple sahraoui ». Par ailleurs, le chef de l’Etat a salué “le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien pour le Sahara Occidental”. Cette déclaration a provoqué l’ire du Maroc, qui a demandé des éclaircissements à Rome.

Deux jours plus tard, dans une déclaration commune à l’issue des entretiens entre Nasser Bourita et l’ancien ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, Rome a salué « les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc dans le cadre de l’ONU et a déclaré encourager « toutes les parties à poursuivre leur implication, en un esprit de consensus pour résoudre la question du Sahara ». A peine nommé chef de la diplomatie italienne, Di Maio avait réservé sa première visite extérieure officielle au Maroc.

 
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