La phase préliminaire de l’étude pourrait prendre environ deux à trois mois, selon la directrice de Santé publique de l’Estrie, la Dre Isabelle Samson.
Elle rappelle que la santé publique n’a pas encore déclaré qu’il y avait un cumul de cas.
« Nous avons constaté que les informations étaient suffisamment crédibles pour que nous puissions faire notre devoir et enquêter sur ces cas. Par la suite, nous explorerons les causes potentielles », commente la Dre Isabelle Samson.
« Je pense que nous pourrons avoir une vue d’ensemble : y a-t-il de la place pour avancer et disposons-nous de suffisamment de données scientifiques pour avancer ? Si la science n’est pas là, nous serons dans un point d’interrogation », a-t-elle déclaré à propos des débuts de l’enquête en cours.
La santé publique de l’Estrie a reçu le signalement d’un citoyen dont le conjoint est décédé des suites de la maladie en janvier dernier.
La SLA (sclérose latérale amyotrophique) est une maladie neurodégénérative qui attaque les cellules nerveuses du corps, provoquant une atrophie musculaire.
Julie Dubois, qui a recensé 18 cas dans sa communauté, a entrepris diverses démarches au cours des derniers mois. Elle a notamment lancé un appel à tout le monde sur Facebook, dans un groupe dédié à la communauté de Windsor.
Il est encore trop tôt pour savoir si l’étude portera sur l’ensemble du territoire de l’Estrie, sur les secteurs Windsor/Saint-François-Xavier-de-Brompton ou sur la MRC du Val-Saint-François.
Plusieurs étapes restent à venir, notamment la confirmation des cas et s’assurer qu’il s’agit bien d’un agrégat de cas.
« Si tout s’avère vrai, nous examinerons surtout l’origine des granulats pour voir si nous pouvons trouver une cause environnementale potentielle. »
Il peut arriver, dans un cas global, que les chercheurs découvrent une cause environnementale qui existait dans le passé, mais qui n’existe plus, explique le Dr Samson.
“Cela pourrait aussi être possible, car notre société est fondamentalement chimique, mais les normes évoluent.”
Le Dr Samson souligne qu’il n’est pas nécessaire de contacter la santé publique pour identifier les cas, l’organisme dispose de différents outils pour les répertorier.
Il est également encore trop tôt pour savoir quelle échelle de - sera étudiée, mais on parle généralement d’au moins cinq ans, note Mme Samson.
« Si jamais il y avait une raison pour un excès de cas, nous opterions pour la pelure d’oignon », a-t-elle déclaré, donnant l’exemple d’un spectre de cinq à dix ans.
La santé publique de l’Estrie sera appuyée par la Dre Angela Genge de l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal.
Si la phase préliminaire soulevait d’autres préoccupations, d’autres partenaires comme l’Institut national de santé publique pourraient être sollicités.
Aucun remède connu
Les personnes atteintes de SLA perdent progressivement l’usage de leurs membres et éprouvent également des problèmes respiratoires. Bien qu’il existe certains traitements, il n’existe aucun remède.
Cette maladie est également appelée maladie de Lou Gehrig, du nom d’un joueur de baseball qui en souffrait.
Dans 80 % des cas, les personnes atteintes décèdent généralement deux à cinq ans après le diagnostic.
On estime qu’environ 600 Québécois sont touchés, et environ 3 000 personnes au Canada. Il n’existe pas de test spécifique pour diagnostiquer la maladie ; elle est donc souvent diagnostiquée par élimination.
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