Florence Tardy est responsable de l’unité Mycoplasmologie-bactériologie-antibiorésistance au laboratoire de l’Anses à Ploufragan-Plouzané-Niort“/>
” Pour l’instant, il est difficile de distinguer les souches porteuses de celles qui sont pathogènes, a résumé Florence Tardy, scientifique à l’Anses, lors du partage d’expérience organisé par Innozh.On retrouve des gènes de virulence, mais ils ne sont pas spécifiques. aux souches pathogènes. Nous ne pouvons pas non plus identifier les groupes pathogènes. Notre seule certitude est que ces souches sont génétiquement moins diversifiées et possèdent moins de gènes. »
Même avis de Claudio Chimienti : « Nous ne trouvons aucune corrélation de souches pathogènes avec l’élevage, les âges, les lésions ou la diffusion. Et les techniques actuelles ne permettent pas de différencier une souche pathogène d’une souche commensale. »
Moyens de traitement limitésQui dit bactéries pathogènes, dit souvent vaccination préventive. « Jusqu’à présent, les essais de vaccination des poulets de reproduction ou commerciaux ont été un échec total »résume Claudio Chimienti. Reste le traitement antibiotique, à condition qu’il soit réalisé au bon moment avec un actif autorisé. Le traitement actuellement disponible n’est pas entièrement satisfaisant. Administré tardivement compte tenu de l’évolution de la maladie, l’antibiotique ne guérit pas les boiteux qui continuent de souffrir. Des rechutes peuvent survenir et E. des aveugles peut réapparaître dans le prochain lot. Deux causes sont évoquées : la persistance dans un réservoir proche (rongeurs ? insectes ? litière ? poussières ? matériel ?) ou l’élimination incomplète du germe sur les animaux traités.
Réduire le risque de déclenchement
En l’absence de méthodes de diagnostic suffisamment précoces et de traitement antibiotique préventif légal, les éleveurs misent sur l’atténuation des facteurs de risque à trois niveaux.
Il s’agit dans un premier temps de réduire la présence de la bactérie sur le site d’élevage.. Mesures générales de biosécurité, renforcement des procédures de nettoyage-désinfection, surveillance de la qualité de l’eau sont autant de leviers à conjuguer pour éviter la persistance desE. des aveugles et son passage sur les poussins.
Le deuxième niveau d’intervention concerne tout ce qui peut permettre deéviter les déséquilibres digestifs et le passage de bactéries dans le sang. Ce qui implique d’améliorer l’assimilation et la qualité de l’aliment (digestibilité, minéraux, vitamines, additifs nutritionnels), de protéger l’intestin en agissant notamment sur la flore digestive (probiotiques, anticoccidiens, acidification de l’eau), et d’apporter un maximum de confort au poussin. (minimiser les chocs de froid et de chaleur, régler les équipements).
Le troisième levier de prévention se concentre sur le squelette limiter la fragilisation osseuse qui fait le litE. des aveugles. La pratique précoce de 8 heures quotidiennes continues d’extinction de la lumière facilite la régulation alimentaire et l’assimilation des minéraux.
Le poids à 10 jours est important à suivre, selon le vétérinaire Claudio Chimienti. Au-dessus du niveau souhaitable, le poussin peut déjà se trouver dans une situation sanitaire défavorable. En dessous, l’éleveur peut être tenté de stimuler la consommation alimentaire, ce qui risque d’augmenter les risques.
A cela s’ajoutent des suppléments minéraux (calcium et phosphore) répondant aux besoins et un boost de vitamine D3 biologique disponible qui stimulera l’utilisation des minéraux par l’organisme.
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